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Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 19.08.2017 - anthony-maurin - 2 min  - vu 527 fois

NÎMES Un convoi pas comme les autres

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On ne voit pas passer un tel convoi tous les jours ! Berthier-Provence, entreprise spécialisée dans le monde de la chaudronnerie, vient de réaliser un gros coup en mettant un pied dans le vaste marché de la réalisation d'équipements pour les industries pétrolières.

Les Gardois les plus curieux seront heureux de savoir quel était ce drôle de convoi exceptionnel... Pour la petite histoire, la société SGAI, liquidée en début d'année, avait pour clients des industriels Irakiens qui ont commandé une unité complète dont ces deux cuves exceptionnelles restent à faire. Cette ancienne entreprise, longtemps basée en terre uzétienne, avait investi le site de l'entreprise Richard-Ducros, à Alès, une fois cette société fermée et le site réindustrialisé. "La société SGAI était spécialisée dans l'ingénierie et la fabrication d'unité pétrolière, la chaudronnerie, les passerelles, la tuyauterie... Mais comme ce secteur économique connaît des difficultés, beaucoup d'investissements n'étaient plus à l'ordre du jour et ces cuves se trouvent ainsi à ce jour pas terminées", confirme Jérôme Rainville, directeur de site pour Berthier-Provence.

Et pour cause, avant d'être liquidée, les clients Irakiens n'ont pas hésité une seule seconde à soutenir financièrement la société SGAI, en vain, et le tout en ayant à ce jour le sentiment d'avoir été floué. La SGAI fermée, les cuves non terminées, les Irakiens n'ont pas voulu en rester là et souhaitent maintenant récupérer leur bien, chose logique au vu de leur paiement anticipé. "L'ambassadeur d'Irak en France a fait jouer son réseau et un industriel français d'origine irakienne m'a contacté pour faire le nécessaire. Nous sommes fabricants en chaudronnerie, pas loin d'Alès donc nous pouvons nous occuper de cette affaire. Les cuves doivent être terminées d'ici la fin de l'année pour un départ en bateau de Port-Saint-Louis-du-Rhône vers l'Irak. Maître Chabadel, avocat à Nîmes, s'est chargé du dossier, nous travaillons sur le projet depuis le mois de mai", poursuit Jérôme Rainville.

Là aussi, en France, peu de choses sont simples. Un convoi de cette dimension doit être calculé longtemps à l'avance, on doit demander des autorisations, faire de nombreuses démarches... "La première cuve fait 3,7 mètres de diamètre pour une longueur de 25 mètres et un poids de 50 tonnes, 80 finie. La seconde cuve fait le même diamètre que la première, fait 15 mètres de long et pèsera au final 45 tonnes. Beaucoup de nos salariés seront occupés sur cette réalisation jusqu'à la fin de l'année et le tout avec le plaisir car de telles mensurations, on ne le voit pas tous les jours!", assure Jérôme Rainville. Mais l'exploit reste à venir pour Berthier-Provence. Le site Arlésien aura bientôt un petit frère dans le Gard. "Pour nous, ce chantier est une opportunité de développement et de reconnaissance. Nous ne sommes plus nombreux à détenir ce savoir-faire ! Aujourd'hui, nous rendons service à ce client, nous ne valorisons pas suffisamment ce travail mais nous espérons l'ouverture d'un autre marché pour notre société. De plus, dès la fin du mois d'août, Berthier-Provence installera un atelier de production à Beaucaire. Une quinzaine de salariés y sera implantée, une autre aventure en soit", conclut le directeur.

Anthony Maurin

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