Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 27.08.2017 - anthony-maurin - 3 min  - vu 904 fois

MARGUERITTES L'espoir a des ailes pour le Mas Praden

L'aérodrome de Nîmes-Courbessac

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Créée il y a quatre ans, l'association du Mas Praden compte aujourd'hui 250 adhérents et se préoccupe du "mieux vivre" sur toute la partie ouest de la ville de Marguerittes. Dernier combat en date, les nuisances émanant de l'apprentissage des pilotes de l'aérodrome Nîmes-Courbessac.

Christine, présidente et son duo de vice-présidents Didier et Denis font tout pour garder leur calme et voir où l'aventure les mène. L'aérodrome de Nîmes-Courbessac n'est pas tout jeune et, me direz-vous, il était là bien avant que les proches riverains ne s'en plaignent. Certes, mais entendons leur parole. "Avec la pression foncière qui existe dans le coin, les habitations se rapprochent de l'aérodrome. Il y a beaucoup plus de vols qu'il y a 30 ans! Certains avions sont vieux et leur bruit est phénoménal quand d'autres sont quasi silencieux. Nous voulons juste trouver un accord afin que tout le monde puisse vivre en paix, pratiquer sa passion en toute tranquillité et que les riverains puissent profiter de leur habitat dans le calme et la sécurité", évoque le trio marguerittois.

Oui, un avion, ça fait du bruit mais on peut s'y habituer. Deux avions ça fait du bruit mais c’est supportable. Par contre, des dizaines d'avions qui traversent quasi quotidiennement une zone d'habitation interdite au vol... Ça irrite le voisinage ! "Nous souhaitons améliorer la qualité de vie des habitants du secteur en faisant remonter leurs demandes. Après la hausse de fréquentation de la RD 135 et les problèmes de sécurité qu’elle provoque, nous voilà confrontés aux passages récurrents de pilotes en apprentissage. Ils n'ont pas à survoler Marguerittes, les cartes de l’aviation civile sont claires sur ce point... C'est difficile de faire bouger les choses mais nous sommes écoutés et le dialogue est ouvert, les résultats se font cependant attendre", poursuivent Christine, Didier et Denis.

Le but de ce nouveau tracé serait de survoler les terrains de football pour éviter les habitations qui ne sont qu'à une centaine de mètres de là (Photo Anthony Maurin).

Interface entre les riverains, la mairie, les deux aéroclubs, l'association est aussi en contact avec l'Association de Défense de l'Aérodrome de Nîmes-Courbessac. Le Mas Praden tente de ménager la chèvre et le chou. "Il y a deux ans, on nous envoyait promener... Le bail emphytéotique de l'aérodrome doit être renégocié et l'agglo semblait vouloir récupérer la main mais l'ADANC nous dit le contraire",  notent les membres très actifs du quartier.

"Nous essayons de convenir d'une charte avec l'ADANC qui offrirait plusieurs solutions concernant les vols d'apprentissage, seul réel problème récurrent que nous rencontrons avec l'aérodrome. Nos discussions sont maintenant normalisées et nous faisons remonter à nos interlocuteurs d'autres possibilités que celle qui consiste à survoler une zone d'habitations", annonce l'asso. Et pour cause, en partant de l'aérodrome, aucun repère n'est inscrit sur les cartes officielle entre les pistes et Marguerittes.

Ce que veut l'association est simple, que le survol déjà interdit du village soit effectif et que les avions passent de l'autre côté de la RD135 avec en point de mire le stade de football. "C'est une chose qui est facile à adopter et pour les pilotes, ça ne change rien. Pour nous, ça change tout ! Avec ce petit décalage, nous perdons près de six décibels ! Il existe un autre moyen... les pilotes pourraient faire leur apprentissage à Garons, en plus, la piste est en béton. Nous savons distinguer un bruit récurrent qui agresse d'un bruit acceptable afin que les pilotes et les riverains de l’aéroclub soient en sécurité ! Un avion peut survoler les habitations du Mas Praden une fois s'il y a du vent, c’est concevable, pas de souci. Mais voir le même avion plusieurs fois par jour est inconcevable !", conclut le trio qui attend la fin du mois d'octobre et les résultats des dernières réunions pour aviser.

Un tracé modifié, une réunion programmée d'ici fin octobre et une tension apaisée, le Mas Praden entend-il la fin de son combat? Peut-être. Si cela ne fonctionne pas, un rendez-vous a été sollicité auprès du député Philippe Berta et un autre auprès du maire de Nîmes. L'association ne veut pas encore brandir la menace judiciaire.

Anthony Maurin

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