Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 31.08.2017 - anthony-maurin - 2 min  - vu 188 fois

SAINT-GILLES Toro'Arte, l'exposition universelle

Eliot et la douceur de l'aquarelle taurine.

Jusqu'au 7 octobre à la Médiathèque Emile Cazelles, les œuvres d'Eliot, d'Olivier Cayzac et de Julie Bérard sont incontournables. 

Eliot est peut-être un garçon un poil timide mais dans ses peintures, on ressent toute l'extravagance d'une pensée illimitée et d'une introspection hurlante. Les aquarelles longilignes qui rappellent les postures nostalgiques font de son travail un modèle du genre. L'Arlésien est un habitué des expositions qui se déroulent dans la région (dernière en date au caveau d'Heraclès) et le grand public commence à le connaître. L'aficion, coeur de cible de son art, le reconnaît et lui déroule le tapis rouge avec sincérité. Son atelier, après avoir été du côté d'Avignon, est aujourd'hui à Aimargues et si pour vous c'est anecdotique, pour Eliot ça veut dire beaucoup. "Vivre dans un endroit où ça parle toros, où la culture taurine est forte, est source d’inspiration, c’est un peu pour ça que je suis là" affirme le maestro du pinceau. Car depuis l'année dernière et sa rencontre avec l’équipe de Corrid’art (à Gajan où il a d'ailleurs exposé en compagnie d'Olivier Cayzac et de Julie Bérard) ses rendez-vous d'expos sont nombreux et très taurins. Pour cette vitrine saint-gilloise, Eliot présente des travaux à l’huile et ses très appréciées aquarelles. Pour la première fois le grand public pourra voir la série d’aquarelles taurines "Antes de citar al miedo".

Olivier Cayzac et la force du toro dacier.

Numéro deux de ce cartelazo, Olivier Cayzac. Si vous aimez la sculpture d'acier, les formes chaleureuses de ce Nîmois-Biterrois tranchent volontiers avec la froidure de cette matière aux mille reflets. Dans cette optique et depuis plus cinq ans l'artiste varie les plaisirs et alterne oeuvres taurines, abstraites et décalées. Autodidacte par excellence, Olivier Cayzac tente beaucoup de choses, fait bouger les lignes et trace sa voie parmi des éclats souvent bien sentis. Par exemple, l'acier offre une autre vision du statut de matador, il permet de figer l'instant pour l'éternité et de raviver la flamme des amoureux de têtes de toros aux cornes non afeitées. Pour lui, la dimension n'a pas de mesure et l'art est polymorphe.  Si vous n'avez pas l'occasion de vous rendre à Saint-Gilles, ses œuvres sont visibles à l’année dans sa boutique biterroise du 8 rue de la Coquille.

Paseo de picadors... Inspiration qui a servi à Eliot, un vrai travail d'équipe, une émulation saine et joviale.

Enfin, après la peinture et la sculpture, il fallait un peu de photographie ainsi que la touche féminine d'une passionnée en tout, pour tout. Julie Bérard est elle aussi une autodidacte de la photo mais pousse le bouchon encore plus loin dès qu'on parle de toros. Cela fait plus de dix ans qu'elle réalise l'alchimie parfaite entre ses deux passions. Après avoir égoïstement (le mot est fort mais ses photos aussi) conservé ses archives, il était grand temps qu'elle en fasse profiter le plus grand nombre. Le déclic n'est pas vieux et a pris forme depuis une paire d'années. Ses yeux sont photosensibles et son coeur imprime un ton unique à des clichés souvent teintés d'émotions très personnelles mais bigrement universelles. Tantôt ses émotions, tantôt celles de son sujet, la photographe ressent le monde qui l'entoure et sait le refléter. Si Julie Bérard a un réel engouement pour les toros, elle sait aussi travailler d'autres thématiques. À Saint-Gilles, elle fait découvrir sa vision du campo, pour elle, l'essence de sa passion. L'imaginaire est aiguisé, le cadrage est affiné mais la réalité est sans concession.

Anthony Maurin

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