Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 13.09.2017 - florence-genestier - 2 min  - vu 387 fois

AIGUES-MORTES Hommage au poète Nicolas Lasserre les 13 et 14 septembre

Aigues Mortes Nicolas Lasserre

Aigues-Mortes et son Centre social et culturel commémorent un des personnages fondateurs de l'identité régionale : Nicolas Lasserre, connu aussi sous le pseudonyme de Meste Nicolau. Deux rendez-vous : le premier ce soir mercredi avec un begudo provençalo et une conférence de Louis d'Andecy demain jeudi.

Nicolas Lasserre naît le 21 mai 1862 à Aigues-Mortes et y meurt le 25 janvier 1947. Devenu félibre* en 1927 , il demeure le premier et le plus important membre du Félibrige de l’histoire d’Aigues-Mortes.

Que sait-on généralement de Nicolas Lasserre ? Qu’il a été Félibre, qu’une rue et une salle d’Aigues-Mortes portent son nom, qu’il a écrit en français « L’histoire populaire d’Aigues-Mortes » et en provençal « Escasso moun peirin ». Au cours de la causerie du jeudi  vous découvrirez bien d’autres choses sur le personnage étonnant et prestigieux de cet enfant d’Aigues-Mortes, mort il y a 70 ans, qui vécut une grande partie de la deuxième moitié du XIXe siècle et de la première moitié du XXe. Autodidacte (il a quitté l’école à 11 ans), valeureux patriote (engagé volontaire à 52 ans, il a fait toute la guerre de 14/18), historien régional reconnu, écrivain bilingue, dramaturge, conférencier, ayant exercé de multiples professions dont celle de contrôleur des fraudes, exceptionnel militant du Félibrige, ardent défenseur de la langue du terroir et de la culture d’Oc.

Dernière découverte : le manuscrit sous la forme de six cahiers d’écolier d’un merveilleux roman « La faute de maître Gaspard ». Outre les multiples compétences qu’on lui connait, Nicolas Lasserre avait donc aussi les talents d’un véritable romancier.

C’est une œuvre de la fin de la vie de l’auteur, il l’avait écrite d’un seul jet en provençal et n’avait pas eu le temps de la relire. Louis d’Andecy s’est permis de compléter le travail sans rien changer sur le fond, il a ensuite traduit le texte en français et l’a édité sous la forme d’un beau livre bilingue de 250 pages.

La faute de Maître Gaspard” est un passionnant roman avec toutes les caractéristiques de ce genre littéraire. Nous sommes pris par le récit, nous avons l’impression que tout cela existe réellement, car la vraisemblance est respectée. L’histoire paraît d’autant plus authentique qu’elle se déroule en pays camarguais, près de chez nous : Sylvéréal, le mas du Daladel, celui des Fontanilles, la Grande Sylve et la Petite Sylve, le Sauvage, l’Abbaye. Les personnages sont des Saintes, de Saint-Gilles, d’Aigues-Mortes, d’Arles, de Marsillargues.

L’auteur donne des informations pertinentes sur le mode de vie, le travail et les préoccupations des habitants des mas de Camargue vers la fin du dix-neuvième siècle : culture de la garance, dépiquage du blé avec les chevaux de race camarguaise sur l’aire du mas. Il donne des informations sur le désastre occasionné par le phylloxéra dans les vignes cultivées dans des terrains non sablonneux. L’auteur nous fait vivre la période de l’extraordinaire développement des vignes dans les sables. Les questions sociales et humaines ne sont pas oubliées : la vie, les préoccupations et la mentalité des propriétaires fonciers, des métayers et fermiers, des habitants et habitantes des mas, des ouvriers, des braconniers

Rendez-vous à Aigues-Mortes, pour deux soirées, afin d'en savoir un peu plus sur cette figure poétique, à 18 h 30. Salle Nicolas Lasserre, au CSC évidemment.

*Félibre : (Provence) (Languedoc-Roussillon) Poète ou prosateur qui écrit dans un des dialectes du midi de la France.

Florence Genestier

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