MERCREDI CULTURE Xavier Sigalon à la trace : itinérance culturelle et picturale
À l'occasion des journées européennes du patrimoine, une brochure vient d'être éditée par le Département associé à 6 communes gardoises avec l'appui du Muséee des Beaux-arts de Nîmes. Elle propose de faire connaissance avec Xavier Sigalon, peintre gardois méconnu du grand public. Dans le même temps, le fascicule initie un circuit dans le département, qui permet de découvrir les communes du Gard où l'on peut trouver les toiles du maître. Un parcours culturel, patrimonial, touristique intelligent et plein de charme.
Mutualisation des moyens
Cette brochure, résultat d'un travail collectif, illustre une politique de mutualisation des moyens en matière de valorisation du patrimoine gardois. Elle est le résultat participatif d'un travail collaboratif et participatif, tant sur le plan financier que pour sa réalisation. Coordonnée par Gard Tourisme avec L'appui du Musées des Beaux Arts de Nîmes et du Musée d'Uzès, l'édition a été co-financée par les six municipalités dont les églises ou les musées accueillent des œuvres. À savoir, Nîmes, Aigues Mortes, Montfrin, sainte Anastasie, Robiac Rochessoule, Uzès.
Un itinéraire original
Se promener sur les traces des œuvres d'un peintre est une façon poétique et intéressante de découvrir de charmantes petites communes et d'en redécouvrir d'autres comme Uzès ou Nîmes sous des angles un peu différents. Éditée en 6 000 exemplaires, la brochure est à la disposition du public dans les Offices de Tourisme départementaux, dans les villes présentants les œuvres.
Le plus romain des peintres gardois
Xavier Sigalon, né à Uzès en 1787, a triomphé lors de nombreux Salons : Adolphe Thiers lui-même, évoquant l'oeuvre de Sigalon dans son compte rendu du Salon de 1824, écrivait :"Un grand peintre est né à la France...M.Delacroix est loin d'avoir la même mesure".
L'oeuvre de Xavier Sigalon est très vaste. Le Musée des Beaux-Arts de Nîmes conserve une grande majorité de ses œuvres. D'autres sont exposées au Musée Georges Borias d'Uzès, au Musée Fabre de Montpellier, au Musée des Beaux-Arts de Nantes, au Musée du Louvre, au Sénat au Palais du Luxembourg, à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, au musée Salies de Bagnères de Bigorre, au Musée des Beaux-Arts d'Orléans, au musée Vivenel de Compiègne, au Musée Goya de Castres ainsi que chez de nombreux particuliers. Il existe sans doute encore de nombreux documents, tableaux et dessins qui nous permettraient de développer notre connaissance, d'affiner les analyses et de clarifier les nombreux points restés en suspens.
Sigalon un injuste oubli ?
Par : Véronique Boccaccio-Toulouse, adjointe au conservateurMusée des Beaux-Arts de Nîmes
"Aujourd'hui lorsqu'on évoque les peintres romantiques, il n'est quasiment jamais cité. Face à cet oubli, nous pouvons nous demander pourquoi ce peintre qui semblait avoir le même avenir que Delacroix en 1824, tombe rapidement dans l'oubli alors que la gloire de ce dernier dure toujours ? Son échec cuisant au Salon de 1827, lorsqu'il y présente Le Massacre des enfants de la race royale ordonné par Athalie semble marquer le début de sa disgrâce.
Jamais les critiques du public, des professionnels et des peintres rivaux ne furent aussi acharnées à l'encontre de Sigalon. Pour expliquer cette défaveur, doit-on retenir de l'artiste qu'il est malchanceux ou privilégier son manque d'audace, qui lui fait débuter sa carrière à trente ans ? Faut-il insister sur sa pauvreté, ses origines modestes ou ses mauvaises conditions de travail ? Peut-être doit-on se pencher sur sa personnalité comme cause de son échec ? Les auteurs le décrivent comme coléreux, têtu, timide, sauvage, peu enclin aux mondanités et généreux, voire naïf. Peut-être n'était-il pas armé pour faire carrière dans le milieu parisien, où la concurrence était forte. Théophile Sylvestre le trouve servile envers des protecteurs qui ne le protégeaient pas. Son caractère ne l'aurait-il pas desservi ? Son ami Jeanron le dépeint comme un irascible méridional n'admettant pas qu'on le contredise. Ce trait de caractère apparaît sur le portrait qu’exécute Jean-François Gigoux qui le représente avec un air de suffisance têtue qui pourrait expliquer beaucoup de déconvenues. Mais ne doit-on pas aussi attribuer cet oubli à sa mort prématurée en 1837 ? Juste avant celle-ci, alors qu’il achevait la copie du Jugement dernier de Michel-Ange à Rome, les critiques redevenaient élogieuses.
On peut dès lors s’interroger : si le choléra ne l’avait pas emporté, Sigalon n’aurait-il pas connu une carrière à nouveau ascendante ? En effet cet artiste considéré comme novateur, portraitiste reconnu et excellent dessinateur aurait pu produire de nouvelles œuvres susceptibles d’emporter l’adhésion du public et de la critique."
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