Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 23.09.2017 - anthony-maurin - 3 min  - vu 661 fois

GARD Jean-Paul Fournier quitte son mandat de sénateur

Jean-Paul Fournier (Photo Anthony Maurin).

Jean-Paul Fournier et Antoine Roger (Photo Anthony Maurin).

C'est fini, cumul des mandats oblige, Jean-Paul Fournier quitte son rôle de sénateur mais conserve son poste de maire de Nîmes. Après neuf ans de bons et loyaux services au Sénat, Jean-Paul Fournier délivre son bilan.

Avec un portrait de Charles De Gaulle qui le suit comme une ombre dès qu'il s'assoit à son bureau, des posters de sa ville de Nîmes pour orner les murs, un drapeau tricolore et quelques photos "souvenirs" dont une où l'on voit Jean-Paul Fournier au micro, le local du sénateur gardois ne sera plus ce qu'il était jusqu'alors. "Je quitte le Sénat le dimanche 24 septembre à minuit. Avec le cumul des mandats, le sénateur doit se consacrer pleinement au terrain, je le regrette mais je me plie à cela. A partir de lundi, je serai donc à plein temps à la Mairie de Nîmes" note Jean-Paul Fournier.

Plein temps? Cela équivaut à dire que ces dernières années, le sénateur n'était pas à fond dans les dossiers nîmois. Pendant neuf ans, Jean-Paul Fournier se rendait à Paris deux jours par semaine. "Ce n'était pas une contrainte mais je reconnais que monter à Paris me portait peine, c'était quand même un peu contraignant en fait!".

Souhaitant que Gérard Larcher soit réélu dimanche soir à la tête de la vénérable maison, Jean-Paul Fournier est nostalgique mais ne regrette rien. "Ce n'est pas sans émotion que je quitte cette fonction. J'ai déménagé mon bureau mardi, je me suis impliqué fortement pendant neuf ans, les sénateurs travaillent beaucoup, on est loin de la maison de retraite! Ça va me libérer beaucoup de temps pour me mettre à fond dans les dossiers nîmois" avoue celui qui a interpellé près de 300 fois le gouvernement et qui lui a posé 270 questions écrites et une quinzaine orales. Et oui, en neuf ans au Sénat, Jean-Paul Fournier a tout de même connu trois Présidents de la République avec Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron. "La période durant laquelle j'ai travaillé autour du djihadisme, c'était passionnant" confirme l'élu.

Autre souvenir, découverte de Jean-Paul Fournier, la ruralité française et gardoise. "Je suis maire d'une grande ville, je me suis beaucoup appliqué à aller voir les petites communes, j'en comprends aujourd'hui les difficultés. J'ai découvert un désarroi que je n'imaginais pas aussi important. La fin de la réserve parlementaire est regrettable, nous ne pouvions financer que les communes donc pour les villages qui comptaient beaucoup sur cet argent, les problèmes seront plus nombreux" poursuit Jean-Paul Fournier.

Il faut dire que l'élu mettait les 157000 euros annuels de son enveloppe au service d'une trentaine de dossiers concentrés dans les villages gardois (201 financés en neuf ans pour une trentaine de milliers d'euros chacun). Une manne précieuse et qui fera à coup sûr défaut. Au-delà, ce sont 277 dossiers qui furent portés par Jean-Paul Fournier tout comme les 83 propositions de lois et résolutions émises ainsi que les quatre rapports.

Logiquement, c'est le maire d'Alès et Président de l'agglo alésienne Max Roustan qui devrait prendre la suite. Comme le cumul des mandat s'applique à tous, c'est plus vraisemblablement Pascale Bories, adjointe au maire de Villeneuve-les-Avignon, qui prendra le relais pour les trois ans à venir.

Alors, qu'a apporté à Jean-Paul Fournier son rôle de sénateur? "Je tenais à l'UNESCO, au Musée de la Romanité et aux grands travaux des boulevards. Je voulais gérer cela tout seul, il était donc préférable que je quitte le Sénat et non la Mairie. Mais par exemple, pour l'inscription à l'UNESCO ou pour faire venir la Base Aérienne de Sécurité Civile, être sénateur m'a beaucoup aidé. Ça m'a apporté plus d'écoute et plus de contacts auprès des ministères et des gouvernements. Bien plus que quand j'étais un simple maire de grande ville".

Premier sénateur gardois de droite à être élu en 2008 depuis 1945, réélu avec Vivette Lopez, autre sénatrice de droite, en 2014, le bilan Fournier est plutôt positif. Enfin, le dernier souhait du futur ex sénateur n'est autre que l'abaissement du nombre d'élus. Pourtant farouche opposant à la perte de la réserve parlementaire, Jean-Paul Fournier ne voit pas de mal à en venir à "Une centaine de sénateurs et à 150 députés".

Mais aujourd'hui, c'est bien Nîmes qui a toute son attention. "Je travaille sur le projet du futur palais des congrès et sur la pépinière Pichon. On va s'y atteler, il faut s'y mettre car il y a sept hectares en entrée de ville, c'est un très beau projet!" conclut pour la dernière fois le sénateur-maire de Nîmes.

Anthony Maurin

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