Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 27.09.2017 - florence-genestier - 2 min  - vu 779 fois

AIMARGUES Jean-Paul Franc, d'un projet à l'autre

La mairie d'Aimargues

Jean-Paul Franc, le maire d'Aimargues, dans son bureau.

A la veille de sa rentrée municipale puis intercommunale, rencontre avec Jean-Paul Franc. Ex-conducteur d'engins chez Perrier, il se retrouve depuis 2008 à la tête d'une commune en pleine explosion démographique. Depuis 2014, sans étiquette, il préside la communauté de communes Petite Camargue.

« Moi, vous savez, je n’avais jamais prévu d’être maire un jour, on encourageait plutôt ma femme à le devenir ...» Son épouse a longtemps été DGS, directrice générale des services. Jean-Paul Franc a pourtant été réélu dans son fauteuil de maire en 2014 après un premier mandat jugé réussi par ses administrés. Avec 38  voix d’avance en 2008, ce qui est une paille (de Perrier), et cinq cents de différence avec ses adversaires en 2014 (58% au premier tour).  Et il préside la Petite Camargue depuis 2014, malgré son « horreur » des réunions et son « besoin de prendre l’air. » Jamais encarté dans un parti, il s’est fait connaître en étant leader CGT pendant quatre ans chez Perrier, au moment des plans sociaux. « J’ai pris l’habitude des négociations mais je défendais d’abord ma boîte et mes collègues. Je n’ai jamais milité nationalement. A Aimargues, je cherche d’abord à être un élu de proximité, accessible, à qui l’on parle et raconte ses problèmes. » Sa commune, dans la deuxième circonscription, accueille la permanence parlementaire de Gilbert Collard, seul député FN gardois.

 Son regret ? « Les estivants ratent la commune. Ils ne pensent pas à faire un petit détour, ils filent. On est idéalement placés entre Nîmes, Montpellier et le littoral, entre l’Hérault et le Gard, on offre un centre village sympathique et provençal, on a gagné mille cinq cents habitants en cinq ans. » Un apport de nouveaux habitants, via un nouveau quartier décidé par son prédécesseur qui amène de l’oxygène et du dynamisme mais qui, à gérer au quotidien, est un casse-tête. Certes, Jean-Paul Franc préfère ouvrir de nouvelles classes et de nouvelles écoles qu’en fermer, comme cela se passe toujours avec douleur dans des régions rurales désertées.

Huit classes supplémentaires ouvertes au fil des rentrées, avec des infrastructures jumelées comme une crèche. 2017-2018 reste une année transitoire, avec des mobil-homes pour les classes en attendant de nouveaux locaux prévus pour 2018. Qui dit hausse d’habitants dit plus d’eaux usées à traiter, et la station d’épuration, pourtant habituée à recycler les effluents d’un camping de 700 places l’été, sera formatée pour les trente ans à venir et opérationnelle en 2019. La relocalisation des services techniques dans les anciens locaux GDF, vers Eminence, a permis de repenser une organisation désuète. La salle de sports promise pour le mandat devrait y trouver des m2.

Aimargues, c’est aussi un village durement touché par les inondations de 2002  (85% de la commune inondée par le Vidourle) et marqué par le décès brutal d’une personne âgée. « Septembre, c’est parfois un mois d’inondations. Nous restons, avec Sommières je crois, une des communes les plus exposées au risque. Certains à l’époque, ont tout perdu. Chaque année, je sens l’angoisse des habitants monter quand on se rapproche des dates anniversaires des drames. C’est une donnée avec laquelle on vit. » Les travaux de la digue ont commencé en 2014, mais cela ne dissipe ni les risques, ni le souvenir.

Florence Genestier

florence.genestier@objectifgard.com

A relire, une interview de Jean-Paul Franc datant d’octobre 2015 http://www.objectifgard.com/2015/10/15/interview-aimargues-jean-paul-franc-avance-petit-petit/

Le monument à la gloire de Fanfonne Guillierme, une des curiosités d'Aimargues.

Florence Genestier

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