Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 02.10.2017 - florence-genestier - 3 min  - vu 1779 fois

GRAU DU ROI Conseil municipal : l'ancien hôpital aux urgences renaturation

L'ancien hôpital du Grau sera normlement détruit en 2018 pour laisser place à un espace de balade rendu à la nature (photo Florence Genestier/Objectif Gard)

Le côté de l'opposition municipale de Droite, fracturée désormais en plusieurs morceaux (photo Florence Genestier/Objectif Gard)

Mercredi soir, les conseillers municipaux graulens ont -entre autres- adopté à l'unanimité un rapport consacré au devenir de la friche de l’ancien hôpital. Déserté depuis l’avènement du nouveau, sa démolition, examinée par l’ancienne municipalité en janvier 2011, aurait été largement sous-évaluée. Le dossier a généré un vif débat entre opposition(s) et majorité, qui cherche les solutions les moins onéreuses possibles.

L’hôpital actuel du Grau-du-Roi a été inauguré en mars 2012. Son prédécesseur, implanté au Boucanet sur une parcelle voisine, est depuis devenue une friche populaire, courue un temps par les squatters, les amateurs de lieux fantômes et les taggers débutants et confirmés.

En juin dernier, le conseil municipal a envisagé d’y loger les tortues marines, comprenez le CESTMED. Un projet tombé à l’eau. En janvier 2011, les élus d’alors s’étaient mis d’accord sur un montant total de travaux de déconstruction estimés à 910.000 €.

Héritant du dossier, la nouvelle municipalité emmenée par Robert Crauste refait les calculs. La seule partie dépollution-déconstruction (avec désamiantage en prime) de l’ex-hôpital revient désormais à 3,1 M€ TTC. Quant à la renaturation du site, comptez 2,6 M€. Addition finale : 5,7 M€.  Le conseil municipal a fait adopter à l’unanimité un plan de dépenses prévisionnel. Au total, la commune aura à sa charge un peu plus d’1 M€ (les subventions État 1,1 M€, européennes via le FEDER 2,6 M€).

« Les contribuables graulens n’avaient pas à supporter un tel niveau de participation pour un établissement de santé qui est certes profitable pour la ville mais qui a une vocation beaucoup plus large et d'autant que, par ailleurs, cet engagement avait été pris par le conseil municipal sur des bases faussées », lit-on dans le rapport présenté.

Le débat a débuté par la Droite quand Daniel Fabre a voulu savoir qui avait les maîtrises d’œuvre et d’ouvrage et si d’autres projets, de nature à modifier ce montage, étaient en cours. Robert Crauste a reconnu qu’il s’agissait d’un des gros dossiers du mandat. « On ne peut plus rien construire sur cette parcelle du fait de la loi Littoral. Il s’agit aussi dans le prolongement de la pinède du Boucanet de proposer un espace de balade agréable et canalisé. La renaturation d’un site est difficile.  Si on n’était pas accompagné financièrement, vu les contraintes financières, on laisserait les choses en l’état. Là, on prend nos dispositions pour que la démolition commence à l’automne 2018. Quoi que vous pensiez, nous avons bien géré ce dossier, les dépenses pour la démolition sont trois fois supérieures aux estimations 2011. »

M. Fabre a tenu a précisé qu’il « soutient ce dossier mais s’inquiète pour les subventions. » Une allusion au fait qu’en juin, la possibilité d’installation du CESMED dans les locaux avait été suggérée et encouragée et qu'une subvention de 200.000 € était alors prévue. L’extension du Seaquarium programmée à l’horizon 2021 a redistribué les cartes. « Dissocier le Cestmed et le Seaquarium s’est révélé une erreur », a reconnu le maire, qui a été confronté par l’opposition à ses anciens votes sur ce dossier lorsqu’il portait la casquette d’opposant. Souci numéro 1 actuel : éviter que la démolition ne coûte trop cher aux Graulens.

"Le contraire de votre autosatisfaction nous aurait étonné…"

La réunion a aussi été marquée par quelques passes d’armes entre le maire et Léopold Rosso, chef de file de l’opposition. Attaquant la municipalité sur les relations difficiles qu'elle entretiendrait avec les commerçants, évoquant quelques bisbilles, Léopold Rosso a balayé les réponses apaisées du maire à sa question d'un lapidaire : « Le contraire de votre autosatisfaction nous aurait étonné… »

Retour de bâton, Léopold Rosso s’est vu reprocher son courrier au Préfet attaquant des délibérations précédentes. Dans le public, l’association le Cercle du Grau, venue en force, se montrait parfois dissipée et rigolarde. « Vous avez été retoqué par le Préfet, c'est à se demander si vous vous préoccupez vraiment de l’intérêt du Grau-du-Roi. Vous êtes dans la chicaya politique, dans l’opposition systématique ! Les questions que vous posez vont à l’encontre des intérêts des Graulens !», a clamé Robert Crauste. « Je joue mon rôle de conseiller municipal, a répondu M. Rosso. Comme vous l’avez fait à une certaine époque… » Passée la limite du mi-mandat, quelque chose nous dit que les échanges entre les deux camps ne se dirigent pas vers un maximum de sérénité…

Le côté de la majorité : Robert Crauste (en noir), le maire, entouré de ses adjoints lors du conseil municipal de mercredi 27 septembre. (photo Florence Genestier/Objectif Gard)

Florence Genestier

florence.genestier@objectifgard.com

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Florence Genestier

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