Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 10.10.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 308 fois

LE 7H50 d'Emmanuel Bois : « Nous voulons un vrai débat sur la carte scolaire »

Photo d'illustration d'Emmanuel Bois, président du syndicat FSU 30 à l'occasion d'une manifestation. (Droits réservés / Objectif Gard) - Picasa

Le syndicat SNES-FSU monte au créneau, dénonçant l'absence de concertation avec le Département pour l'élaboration de la nouvelle carte scolaire.

"Mis à l'écart". C'est le sentiment d'Emmanuel Bois, président de la FSU du Gard. Depuis plusieurs mois, le Département en charge des collèges prépare la carte scolaire pour la rentrée 2018. Celle-ci réserve quelques surprises à Nîmes… Sur proposition de l'État, huit des 16 établissements de la ville vont expérimenter un nouveau dispositif de mixité sociale. Le président du syndicat enseignant dénonce l'absence de concertation avec la collectivité, qui rendra sa copie en décembre. 

Objectif Gard : Vous dénoncez un manque de concertation. Comment s'illustre-t-elle ?

Emmanuel Bois : C'est simple dans la ville de Toulouse, il y a eu la fermeture programmée de deux collèges (en REP et REP+). Pendant deux ans, les différents acteurs se sont réunis pour les préparer ! Dans le Gard, le processus de concertation a été lancé en septembre par le Département. Il se terminera en novembre... Et cette "concertation" se traduit uniquement par des réunions d'information avec le personnel concerné par le projet. Les syndicats eux, n'y sont pas associés…

Vous êtes membre du CDEN (Conseil départemental de l'éducation nationale). Ce conseil examinera la nouvelle carte scolaire…

D'accord, mais le CDEN est devenu une chambre d'enregistrement. Notre avis n'est que consultatif. Ce n'est pas la démocratie, ça ! Nous voulons un vrai débat sur la carte scolaire avec des groupes de travail installés en amont. En 2018, le collège Diderot (REP +) va fermer. Ce n'est quand même pas rien…

Selon vous, pour quelles raisons le Département vous met-il à l'écart ?

Je ne sais pas. Nous avons demandé des rendez-vous à la vice-présidente du Département en charge des collèges, Nathalie Nury. Sans succès. Pour l'instant, on est réduit à dénoncer le mépris envers les représentants des enseignants. Ce n'est pas parce que quelqu'un a été élu pendant six ans, qu'il a le droit de faire ce qu'il veut ! Il est plus constructif de réunir les personnes qui connaissent ces domaines pour établir une carte scolaire au plus près des besoins. Après, charges aux élus de trancher.

Quelles sont vos propositions pour cette nouvelle carte scolaire ?

Sur le besoin de mixité sociale dans les collèges, nous sommes d'accord. Mais nous voulons discuter des modalités : où vont aller les 240 élèves du collège Diderot qui fermera en 2018 ? Sur les 11 collèges nîmois, six (650 élèves) sont classés en REP ou REP+. Quels élèves vont être déplacés ? Pour aller où ? On ne sait rien ! Un autre sujet nous préoccupe : le Département préfère fermer Diderot, après Bigot l'année dernière. Ça va faire deux fermetures... Pas terrible pour augmenter la mixité. Nous demandons la budgétisation ou la réflexion d'un nouveau collège sur Nîmes, dans un quartier qui puisse accueillir des enfants de toutes catégories sociales.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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