Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 12.10.2017 - florence-genestier - 2 min  - vu 419 fois

PETITE CAMARGUE Un plan climat pour le territoire

Sur l'estrade, panorama des actions possibles dans le plan climat territorial avec C. Spaeth, de Petite Camargue, l'agriculteur A. Tourvieille, au micro la guide A-L. Chevalier et Christian Piaux d'ALG (photo Florence Genestier/Objectif Gard).

Aimargues a accueilli mardi 10 octobre la première réunion publique consacré au Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET). Jusqu’au 31 décembre 2018, toutes les communautés de communes de plus de 20.000 habitants ont l’obligation de cogiter sur la question. Question d’application de la loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte, question aussi d'adaptation au réchauffement qui s'installe.

CAP 21, l’accord de Paris pour le climat, vous connaissez au niveau mondial ? Eh bien, le PCAET est sa déclinaison locale. A la poursuite de cinq objectifs : réduction des gaz à effets de serre, adaptation au changement climatique, réduction des polluants atmosphériques, amélioration de l’efficacité énergétique et réduction de la consommation d’énergie, développement des énergies renouvelables. Dans la salle Lucien-Dumas d’Aimargues, Camille Spaeth, chargée de mission développement durable et environnement, arrivée en janvier à Petite Camargue est chargée de coordonner les actions. Autour d’elle sur l’estrade, Anne-Lyse Chevalier, guide naturaliste ; Christian Etard, responsable du service patrimoine de la CCPC, Armand Tourvieille, agriculteur à Aimargues portant un projet de serres solaires et bio, Christian Piaux, directeur de l’Association pour le Logement dans le Gard (ALG). Ce samedi, un atelier jeu sur le changement climatique est aussi organisé.

La soirée commence par un quiz. Au chapitre des Cassandre, sachez-le, si la température mondiale s’élève de 4°C, le niveau de la mer grimpera de 84 cm et le littoral et la plage gardoises se trouveront au niveau du Cailar. En attendant cette catastrophe supposée, qui génère pas mal de murmures dans la salle, il est urgent d’examiner quelques solutions locales. De toute façon, « même si on limite le réchauffement et ses effets, on ne pourra pas l’arrêter », assène lucidement la capitaine de soirée. Le bon sens pousse à "faire avec" et à prendre des mesures pour atténuer les effets annoncés. Anne-Lyse Chevalier présente divers dispositifs en place, comme les épis brise-lames en place aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Lutter contre l’érosion du littoral, c’est avant tout gagner du temps. Christian Etard liste les rénovations des bâtiments communautaires : isolation, installation de panneaux ou chauffage solaires, éclairage à LED, économies d’eau et de chauffage. Christian Piaux évoque la précarité énergétique via le Service local de l’intervention pour la maîtrise de l’énergie (SLIME). Un dispositif qui n’existe pas en Camargue mais permet d’accompagner une famille en difficulté sur la durée.

Armand Tourvieille, agriculteur à Aimargues porte depuis plusieurs années et non sans difficultés administratives un projet de serres solaires et bio. Trente-deux serres au total, où des fruits et légumes pousseront toute l’année et dont les panneaux fourniront de l’électricité en grande quantité. Un investissement estimé de 7 M €,  générateur de kilowatts-heure qui permettra aux maraîchers de disposer toute l’année d’une surface de culture protégée et de maximiser leur production. Avec un rayonnement solaire filtré et innovant, surveillé de près par l’INRA.

De grandes lignes ont été dessinées par les intervenants. Pour l’instant, cette première soirée du Plan Climat a semblé « un peu vague » au public assez averti qui a suivi avec attention cette première, en attendant des actions plus concrètes. L’ampleur du chantier est assez large.

Florence Genestier

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