GÉNOLHAC Les pompiers cévenols "méprisés" par leur direction
Les sapeurs-pompiers de Génolhac ont organisé une opération escargot, ce samedi, pour dénoncer leurs conditions de travail et les conséquences pour les habitants du secteur.
Choisir de vivre en Hautes-Cévennes, est-ce devoir renoncer aux services publics ? Est-ce devoir faire une croix sur les secours ? Ces questions, les Cévenols se les posent. Et leurs inquiétudes ne s’apaisent pas lorsqu’ils écoutent la situation des quarante sapeurs-pompiers de la caserne de Génolhac, mobilisés ce matin pour réclamer plus de moyens. Depuis février, ils alertent la direction départementale du Sdis* : des courriers ont été adressés à Alexandre Pissas, le président, mais aussi au colonel Christian Simonet, le directeur. « Tout ça ne mène à rien », déplore un pompier volontaire.
Dans la liste de leurs demandes, qui ne paraissent pourtant pas extravagantes, les pompiers ont inscrit une deuxième ambulance. « Elle nous avait été retirée il y a deux ou trois ans en raison d’un nombre insuffisant d’interventions », se souvient l’un des hommes de caserne. Depuis ce jour, les soldats du feu n’exercent plus leur activité avec la même sérénité : « Si quelqu’un fait un malaise cardiaque à Malons-et-Elze, par exemple, et que notre ambulance est déjà sur une autre intervention, autant vous dire que les chances de survie sont minces. Sans deuxième ambulance, on doit attendre des renforts de Bessèges ou de La Grand’Combe, soit jusqu’à une heure de route parfois ! » Certainement sensible à de tels arguments, la direction a consenti à mettre une seconde ambulance à disposition de la caserne de Génolhac. Le hic, « c’est qu’elle est dans un état de délabrement indécent. Les vitres tombent. On fait du secourisme de manière honteuse ! », s’indigne un autre pompier.
L’ambulance n’est, hélas, pas le seul problème. Sur leurs trois camions dédiés aux feux de forêt, « un n’est plus aux normes et les deux autres sont parmi les plus vieux du département. Notre sécurité n’est pas assurée dans ces véhicules. » Au-delà de l’aspect matériel, les pompiers réclament également des moyens humains. « Nous avions deux postes de sapeurs-pompiers professionnels qui n’ont pas été remplacés depuis deux ans. » Là aussi, leurs demandes restent lettres mortes. « Nous nous sentons vraiment méprisés », soupire l’un des mécontents. « On n’est pas des sous-citoyens ! » Mais juste des hommes, courageux et volontaires, qui aimeraient faire leur travail dignement.
*Sdis : Service Départemental d'Incendie et de Secours
Élodie Boschet
elodie.boschet@objectifgard.com
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