Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 21.11.2017 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 1972 fois

NÎMES Violences : la police et la justice au chevet des salariés du CHU

En 9 mois, les services de sécurité de l'hôpital ont procédé à 518 interventions.
Le Centre Hospitalier Universitaire de Carémeau à Nîmes Photo CHU). - Nardini Laurent

Tolérance zéro du Procureur

"L'hôpital est une petite ville avec 6 000 personnes qui y travaillent, le site est fréquenté par 11 000 personnes au quotidien. Il y a ici, un vrai enjeu de sécurité, estime le Procureur Eric Maurel. La protection du personnel hospitalier est indispensable et une synergie doit exister avec les forces de l'ordre. De toute façon, la politique du parquet de Nîmes est la tolérance zéro. Toute infraction commise au CHU et concernant le personnel hospitalier sera prise en compte... Il y aura des poursuites pénales systématiques, notamment par le biais de la comparution immédiate", affirme le Procureur de Nîmes.

Une convention pour mieux accompagner les salariés

Ce mardi matin, une convention a été signée au CHU, avec la directrice de l'hôpital, le patron de la commission médicale, le préfet Didier Lauga, le Procureur et le maire de Nîmes en tant que président du conseil d'administration. Le but: rassembler et mobiliser toutes les forces contre les les violences à l'hôpital. Mais aussi accompagner les salariés du CHU lorsqu'ils sont victimes d'un délit dans l'établissement hospitalier. Par exemple les prendre en charge directement pour déposer plainte.

+8% de violences et actes de malveillance

" Les chiffres parlent d'eux-mêmes et reflètent la tendance nationale. Il y a une montée en puissance de toutes les formes de violences ", souligne la directrice générale du CHU, Martine Ladoucette. Du 1er janvier au 31 octobre 2017, il y a eu 518 interventions sur le site de Carémeau, avec 9 interpellations et 32 saisis d'armes. Le CHU enregistre une augmentation de la violence et des actes de malveillance de 8% cette année. "Tous les services sont concernés et pas uniquement les urgences où la psychiatrie. Il y a des violences physiques, mais aussi des violences verbales régulières qui deviennent insupportables", estime le patron de la commission médicale, le professeur Jean-Emmanuel de la Coussaye.

La convention signée aujourd'hui devrait permettre de lier un peu plus le CHU, la Police et la Justice.

B.DLC

Boris De la Cruz

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