GARD Une femme dans le coma, après des violences conjugales
Les faits se sont déroulés le 27 octobre dernier, dans un logement de Saint-Christol-lès-Alès.
" Son pronostic vital est engagé. J'ai cru comprendre que cette dame n'allait pas survivre", déclare ce mercredi matin, l'avocat général Pascale Palau, à l'audience de la chambre de l'instruction de Nîmes. Un dossier qui est pour l'instant passé totalement inaperçu... Pourtant les faits sont graves et les conséquences dramatiques pour une dame d'une quarantaine d'années. Le 27 octobre dernier donc, un homme appelle les pompiers en précisant que sa compagne est tombée. La victime est transportée vers l'hôpital d'Alès. Les médecins alertent la police, car des traces de coups sont diagnostiquées, "des hématomes récents, mais aussi plus anciens", selon nos informations.
Dans un premier temps, la dame est consciente et affirme qu'elle est la proie de violences répétées de la part de son petit ami. La police est chargée d'une enquête par le procureur d'Alès. Depuis le début, l'homme reste sur une position qu'il a répétée, ce matin, à l'audience de la Cour d'Appel de Nîmes. Il affirme qu'il a appelé les secours après une chute de sa compagne. Une version qui ne correspond pas aux constatations effectuées dans l'appartement et au certificat médical des médecins. Dans l'appartement des traces de sang seront retrouvées dans plusieurs pièces.
L'agresseur présumé a saisi la Cour d'Appel car il souhaite être placé sous contrôle judiciaire. Une "libération" dont ne veut pas entendre parler la représentante du parquet général de Nîmes qui demande que cet homme déjà condamné en 2011 pour des violences sur son ancienne compagne, reste en détention provisoire. La victime, elle, a sombré dans le coma 48h après son admission au centre hospitalier d'Alès. Elle a été transférée au CHU de Nîmes, où elle se trouve dans un état désespéré avec de graves séquelles cérébrales et neurologiques. L'enquête est ouverte pour l'instant pour "violence volontaire avec une ITT supérieure à 8 jours". La Cour d'Appel dira dans les prochains jours si le compagnon suspecté de violences reste en détention provisoire ou bien s'il est sous contrôle judiciaire, même pas 4 semaines après les faits.
Boris De la Cruz
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