Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 01.12.2017 - thierry-allard - 3 min  - vu 2385 fois

ARAMON Les pontes de Sanofi viennent faire le SAV des ambitions

« Comment ça va ? » : la question, la plus banale possible, est répétée en plusieurs langues dans la nouvelle campagne de publicité du géant du médicament Sanofi.
Le directeur du site Sanofi Aramon Arnaud Le Guillou, le président de Sanofi France Guillaume Leroy et le vice-président exécutif monde aux affaires industrielles de Sanofi Philippe Luscan, jeudi à Aramon (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Appliquée à son site de production d’Aramon, qui emploie 811 salariés, ça donne quoi ? « Aramon va bien », affirme le vice-président exécutif monde aux affaires industrielles du groupe Philippe Luscan.

25 000 salariés en France, 811 à Aramon

Un message qu’il est venu délivrer avec le président France de Sanofi Guillaume Leroy, dans le cadre du plan Ambition France, qui voit une délégation du comité de direction de la multinationale française (33,8 milliards de chiffre d’affaires en 2016, excusez du peu) faire le tour des installations françaises. L’occasion de donner dans les truismes sur la fierté que tout un chacun doit tirer de la recherche, de la médecine et globalement du système médical français, mais aussi de rappeler le poids de Sanofi sur ce marché gargantuesque. « Sanofi, c’est 25 000 collaborateurs sur le territoire français, note Guillaume Leroy. 100 000 personnes travaillent dans l’industrie médicale en France, donc un quart est chez Sanofi. » Limpide. Dans la même veine, « Sanofi investit 2,4 milliards d’euros en France chaque année pour la recherche et le développement, soit 45 % de ses dépenses globales de recherche et développement », poursuit le patron France, quand Philippe Luscan souligne les investissements dans les usines industrielles du groupe, « 1,1 milliard pour nos 80 usines chaque année, dont entre 300 et 400 millions d’euros pour nos 18 usines françaises. »

Très bien, mais pour Aramon ? « On a investi 15 millions par an dans le passé, et on va continuer dans le même ordre de grandeur », affirme Philippe Luscan, avant d’insister sur le fait que l’usine gardoise « a réussi à embaucher une quinzaine de personnes par an en moyenne sur les trois dernières années. » « Plus de 500 millions d’euros ont été investis depuis dix ans à Aramon », ajoute le directeur du site Arnaud Le Guillou. Pour 2018, il y en aura pour 5 millions de travaux d’amélioration de la consommation énergétique et de recyclage des solvants, pour être dans les clous d’un objectif ambitieux : « on veut réduire de moitié la consommation de l’eau et d’un tiers la consommation énergétique de nos sites industriels d’ici 2020 », lance sans ambages Philippe Luscan.

« Ambitions » et évolutions

A 54 ans, le site d’Aramon « traduit bien l’évolution du métier, puisque on y a fait d’abord de l’extraction de plantes, puis de la chimie avec de la synthétisation de molécules puis aujourd’hui les biotechnologies, ce sont trois grandes activités qui forment un tout », estime Guillaume Leroy. Pour cette dernière activité, qui consiste en la récupération et l’extraction de molécules produites par des cellules biologiques, « l’ambition pour 2020 est d’être dans le top 3 mondial », avance Philippe Luscan. Et outre ces « ambitions », Sanofi compte aussi mettre le paquet sur le numérique, « pour trouver des moyens permettant de suspecter et diagnostiquer plus rapidement les maladies rares et accompagner le patient dans son suivi thérapeutique », explique Guillaume Leroy, et va créer à Gentilly, dans le Val-de-marne, « le premier laboratoire 100 % e-santé de France, qui sera un espace de coopération avec l’extérieur. »

Autant d’« ambitions » et de projets que la direction de Sanofi vient vendre sur le terrain. « On vient expliquer aux salariés et aux partenaires où on va », note Philippe Luscan. L’occasion au passage d’interagir avec l’« écosystème » de l’entreprise, notamment sur le thème de la formation et de l’alternance, comme ce fut le cas ce jeudi matin à Aramon, mais aussi, via cette campagne, « d’assumer pleinement notre ambition », dixit le président France. Ambition que Philippe Luscan résume en une phrase : « Améliorer la vie des gens. » Vaste programme.

Et aussi :

Que fabrique-t-on du côté de Sanofi Aramon ? Ni le Doliprane, le best-seller du groupe qui est élaboré en Normandie, ni les vaccins. Le produit majeur ici est l’irbésartan, qu’on retrouve dans l’Aprovel, un médicament contre l’hypertension. Plus de 300 tonnes de ce principe actif sortent de l’usine d’Aramon chaque année et rejoignent une autre installation du groupe pour être conditionnées. On y fabrique aussi plus de 100 tonnes annuelles d’amiodarone, qu’on retrouve dans le médicament contre l’arythmie cardiaque le Cordarone. En tout, plus de 600 tonnes de principes actifs sont fabriquées chaque année à Aramon, répartis en une trentaine de molécules différentes sur les 400 que compte le portefeuille de Sanofi.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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