Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 03.12.2017 - tony-duret - 2 min  - vu 903 fois

AU PALAIS Il prend la fuite au péage de Saint-Jean-de-Vedas

Le suspect présumé assure qu'il était dans la Nièvre au même moment...
Photo d'illustration (Thierry Allard / Objectif Gard)

Raymond était-il au volant de la voiture qui a pris la fuite au péage de Saint-Jean-de-Vedas le 30 décembre 2015 ? C'est la question à laquelle le tribunal correctionnel d'Alès répondra le 8 décembre, jour où sera rendu le délibéré.

Mais le jeune homme de 21 ans, et surtout son avocat Maître Olivier Massal, ont plaidé vaillamment la cause du présumé fuyard. Tout commence le 30 décembre 2015. Une BMW série 5 arrive au péage de Saint-Jean-de-Vedas, ralentit, paie et va pour repartir. A ce moment-là, les gendarmes font signe au conducteur de s'arrêter pour réaliser un contrôle. Mais l'homme au volant de la BMW prend la fuite et ne sera pas rattrapé. Seulement, les militaires ont eu le temps de relever la plaque d'immatriculation et c'est l'identité de Raymond ainsi que l'adresse de sa mère qui ressortent. De plus, quand on lui présente une photo du suspect potentiel, un gendarme assure que le chauffard et Raymond ne font qu'un. Pourtant, à la barre du tribunal, l'accusé jure que ce n'était pas lui :

- Je ne reconnais pas les faits parce que j'étais chez ma sœur dans la Nièvre.

- Pourquoi les gendarmes vous reconnaissent formellement alors ?, interroge la présidente Annabelle Ledrapier.

- Je ne sais pas... Des jeunes, y en a plein d'autres.

- Ça fait quand même beaucoup de coïncidences, constate la juge. Si on vous écoute, ce serait un autre jeune, qui est votre jumeau et qui a la même adresse que vous...

La procureure n'a pas de doute et demande contre Raymond, qui a 9 mentions sur son casier judiciaire, une peine de 90 jours amende à 5€. Mais Maître Massal ne l'entend pas de cette oreille, il plaide la relaxe :

- Lorsqu'on veut immatriculer un véhicule, on vous demande le permis de conduire. Or, mon client ne l'a pas. C'est donc impossible qu'il ait pu immatriculer son véhicule. Quant à l'alibi de la Nièvre, il n'a pas été vérifié : c'est pas sérieux. Enfin, la reconnaissance oculaire d'un témoin est sensible. L'uniforme n'exclut pas l'erreur.

L'avocat aura-t-il été suffisamment convaincant ? Réponse le 8 décembre.

Tony Duret

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