Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 04.12.2017 - florence-genestier - 3 min  - vu 758 fois

AIMARGUES Conseil municipal : un mur espéré et des échanges plus que nerveux

Le mur anti-bruit demandé par une pétition des habitants du lotissement la Garrigue a rallumé la guerre entre le maire et son ex-première adjointe. Une réunion prévue ce lundi au conseil départemental doit pouvoir dire qui paiera ou pas l'investissement
Le maire discute avec les habitants de la Garrigue après le conseil municipal

Les riverains de La Garrigue ont été invités au conseil municipal

"Je n'ai pas besoin d'une secrétaire pour prendre mes rendez-vous au conseil départemental !" Jean-Paul Franc, maire d'Aimargues hausse le ton face à son ex-première adjointe. Ce n'est pas ce lundi de conseil municipal qu'un dialogue serein reprendra entre les deux élus d'Aimargues définitivement brouillés. Son ancienne colistière, qui a eu la mauvaise idée de se présenter au conseil départemental en 2015 après avoir été élue conseillère municipale d'Aimargues en 2014, lui annonce qu'une réunion a été fixée pour étudier le financement éventuel du mur anti-bruit demandé à force de pétition par des habitants du nouveau lotissement, inquiets du manque de sécurité et agacés par le bruit parfois insupportable de la circulation. Le financement d'un mur anti-bruit par le conseil départemental répond à des consignes strictes et pour Caroline Breschit, le cas aimarguois n'entre pas dans ces critères. Bien peu de demandes d'insonorisation de ce type ont été satisfaites. Les demandes répétées du maire de Caissargues, formulées pendant des années, n'ont par exemple pas abouti. Ailleurs en France, des riverains incommodés attendent depuis dix ans les aménagements.

Mais au-delà de ce problème réel de vie quotidienne, l'ambiance est au règlement de comptes. "Madame la conseillère départementale, c'est à vous de défendre le dossier. Je sais bien que vous ne faites pas partie de la majorité départementale, mais si vous n'arrivez pas à défendre un dossier local, à quoi vous servez ? Défendez votre village !" Chaude ambiance. Le ton délibérément acide poussera l'élue à demander au maire un peu de respect. "Calmez vous !" sera sa réponse Des méthodes frontales, sans doute plus efficaces lors de conflits sociaux qu'au sein d'une assemblée municipale. Plus tard, le premier magistrat aimarguois interpelle directement une personne dans le public, Anne Warnery, première adjointe avant 2008, qui en demeure interloquée. Toute cette mauvaise humeur exprimée avec véhémence pourrait laisser penser, à tort ou à raison, que M. Franc éprouverait quelque difficulté à supporter l'opposition, surtout si elle est féminine...

Les riverains ont besoin du soutien des deux élus

Mené tambour battant, le conseil municipal d'Aimargues est vite parvenu au dernier rapport à examiner, c'est à dire la motion exprimée par le conseil municipal de soutenir l'association de riverains de La Garrigue. Ces derniers désirent des aménagements de sécurité et l'installation d'un mur anti-bruit le long de la route des plages qui génére angoisse et nuisances. Peu de conseillers prennent la parole lors des débats, réduits à la portion congrue. Sauf, ce soir-là Caroline Breschit, qui sur les réseaux sociaux a déjà exprimé ses doutes quant aux possibilités de financement par le Conseil départemental d'un mur anti bruit le long de la route des plages, la RD 6313. Pour Jean-Paul Franc, pas de fioritures, c'est au conseil départemental de financer l'équipement. Pour Mme Breschit, c'est loin d'être une évidence. Invité par le maire, le collectif d'habitants a pris la parole à l'issue du conseil. Conscients et témoins des divisions internes de l'assemblée, les riverains insistent pour que maire et conseillère départementale les soutiennent. "Le but de cette réunion au conseil départemental est de trouver une solution. On a besoin de vous tous pas de l'un ou de l'autre. C'est invivable, on ne laisse plus sortir nos petits jouer." Forts de 140 signatures suite à une pétition, les riverains de la Garrigue semblent déterminés à entamer des actions plus radicales. Après l'assemblée, lors d'une discussion informelle avec les riverains, le maire a toutefois indiqué sa volonté de participer à la réunion. Son absence serait en effet inexplicable pour les habitants concernés. Sans garantie d'aménagements clairs, les riverains excédés envisageaient des actions radicales pour faire parler d'eux. Bloquer la circulation n'était pas exclu. Dès le lendemain du conseil, le mardi, le maire a demandé au vice-président Delord le report de la réunion initialement programmée ce 4 décembre au conseil départemental "afin qu'il puisse y être présent".

florence.genestier@objectifgard.co

Florence Genestier

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