NÎMES Le coursier en voiturette de golf fait plier les taxis en justice
Un commerçant d'une cinquantaine d'années s'est retrouvé, ce vendredi matin, devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour "exercice illégale de la profession de taxi".
Le 29 juin dernier, vers 10h10, celui qui se définit comme un "coursier" est arrêté par la police alors qu'il transporte deux dames, dans le centre de Nîmes. Un homme qui était déjà dans le collimateur des artisans taxis pour une concurrence qu'ils estiment déloyale. "C'est un dossier un peu particulier car d'un côté il y a la liberté d'entreprendre et de l'autre une éventuelle concurrence déloyale avec des artisans taxis qui paient cher les licences", estime le président du tribunal correctionnel.
Pourtant à l'audience difficile d'imaginer, le prévenu comme un dangereux commerçant susceptible de mettre à mal l'activité du transport dans la capitale gardoise. " J'ai 5 000 à 6 000 euros de bénéfices annuels, estime le mis en cause. J'étais au chômage longue durée, j'avais plus de 50 ans, je ne parvenais pas à retrouver du travail, et j'ai fait une rencontre décisive qui m'a permis d'investir d'abord dans un tricycle électrique et ensuite dans une petite voiturette de golf. J'ai mis toutes mes économies, je ne voulais pas rester au RSA chez moi, affirme le commerçant. Là, je me sens utile, je rends service à des personnes âgées, je monte les courses chez elle. Elle m'appelle à l'avance pour des achats dans les magasins, à la pharmacie, parfois elle monte dans ma voiturette. Je facture de 2 à 6 euros la course, 30 euros pour le circuit touristique", complète le quinquagénaire.
Pour son avocat, Maître Hugo Ferri qui a travaillé le dossier avec minutie, l'infraction n'est pas constituée et le pénaliste Nîmois soulève des nullités qui font faire mouche : " C'est un procédure particulière et illégale qui démontre le poids et la force des syndicats de taxi. Il fallait taper sur quelqu'un et on a trouvé un homme bien, un petit commerçant qui fait le maximum pour s'en sortir dans son parcours professionnel ", dénonce Me Hugo Ferri. " Son activité n'est pas une concurrence féroce aux taxis locaux, estime le procureur adjoint François Schneider. En plus pour moi l'infraction n'est pas constituée, il n'est pas démontrer qu'il fasse de la maraude, qu'il hèle les clients. Ses clients réservent à l'avance. On est peut être dans une situation intermédiaire que le législateur n'a pas encore prévu entre l'activité de taxi et celle de VTC", complète le représentant du parquet de Nîmes qui ne réclame aucune sanction. Le petit coursier Nîmois va pouvoir continuer à satisfaire ses clients, il a été relaxé ce vendredi par le tribunal correctionnel.
Boris De la Cruz
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