L'un souhaite acheter, l'autre vendre... Ce matin, le maire de Nîmes et le président de la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) ont fait converger leurs intérêts. Il y a fort longtemps que « le maire bâtisseur » lorgne sur l'hôtel consulaire : des locaux de 3 400 m2, dont la façade et une partie des salles sont classées.

Soutenir l'activité touristique

L'affaire est de longue haleine pour Jean-Paul Fournier. L'ancien président de la CCI Henry Douais ayant eu quelques réticences à se séparer du splendide bâtiment. Par cette acquisition, la Ville entend poursuivre le projet urbain de la rue de la République, « dont le premier acte fut la création du Musée de la Romanité qui doit ouvrir le 2 juin » explique le maire.

Des études sont menées pour « intégrer le futur palais des congrès - initialement prévu sur la parcelle Ruffy - dans l’actuelle CCI. » Ce projet devrait aussi permettre de valoriser la Porte de France, vestige important de la romanité et atout pour la candidature de Nîmes à l’UNESCO. Avec l’arrivée d’un hôtel d’une centaine de chambres en lieu et place du Crédit Agricole, le projet aspire à soutenir l’activité touristique du centre ville.

Déménagement de la CCI

Selon France Domaine, le rachat des locaux et du parking de la CCI se chiffrent à 5,270 M€. Du côté du président de la CCI, Éric Giraudier l'avoue : « Pour travailler nos équipes ont besoin de 900 à 1 000 m2, pas plus. Ces locaux ne sont pas adaptés à nos besoins... Notre métier, c'est d'accompagner les entreprises pas de gérer du patrimoine ! » Actuellement, la Chambre a deux terrains en vue, à proximité d’une sortie d’autoroute pour installer son nouveau siège. 

Leurs résultats des études seront connus l’année prochaine. Armés de patience, les élus savent que ce projet urbain ne verra pas le jour avant 2020. Tout vient à point à qui sait attendre... 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com