Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 18.12.2017 - thierry-allard - 2 min  - vu 377 fois

LAUDUN Vin : 70 ans et de belles perspectives pour l'appellation d'origine contrôlée

Officiellement reconnue le 6 février 1947, l’AOC Laudun a fêté en fin de semaine ses soixante-dix printemps. Et la tout juste septuagénaire est encore loin d’être grabataire.
Le président de l'AOC Laudun Luc Pélaquié (à G.) en compagnie de la Compagnie de la Côte du Rhône Gardoise, vendredi soir à Laudun (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Nous sommes une appellation en fort développement », lance d’entrée de jeu son président Luc Pélaquié.

Un passage en cru d’ici 2020 ou 2021

Comprenant 90 vignerons répartis sur trois communes, Laudun-l’Ardoise, Tresques et Saint-Victor-la-Coste, l’appellation comprend 537 hectares revendiqués et 24 unités de vinification. « Nous avons 21 000 hectolitres récoltés en 2016 et nous travaillons désormais avec six maisons de négoce. Ce qui prouve notre qualité et que nous avons une notoriété qui commence à se mettre en place », estime Luc Pélaquié.

La récolte 2017, qui s’annonce en baisse d’un bon tiers à cause de la sécheresse, ne devrait pas casser cet élan : « on s’attendait à quelque chose de plus dramatique, mais ce n’est pas le cas, nous aurons des vins très intéressants et de bonne qualité », avance le président. De 2010 à 2016, la récolte a progressé de 37 %, « ce qui prouve le dynamisme des unités de vinification et des vignerons qui croient en leur appellation », poursuit le président de l’AOC.

Une belle croissance due notamment à l’essor du vin blanc qui vaut à Laudun la place de première appellation de cette couleur pour les Côtes du Rhône Villages avec 3 766 hectolitres produits en 2016. « À titre de comparaison, Cairanne, qui, bien de que passer en cru, n’a produit que 1 200 hectolitres de blanc en 2016 », note Luc Pélaquié. Le blanc représente donc pour l’AOC Laudun un atout, « et on a des négoces qui ne viennent à nous que pour le blanc », affirme le président. « C’est un atout pour séduire de nouveaux consommateurs et un formidable outil pour accéder à de nouveaux marchés dans le monde », renchérit le vice-président de l’AOC Vincent Berne. Les blancs de Laudun, frais et faciles à boire ont tendance à plaire, notamment aux restaurateurs. Et si « la tendance est à la hausse de l’encépagement en blanc », précise Vincent Berne, pas question de le voir dépasser le rouge, l’âme des Côtes du Rhône : avec 18 % de la production, il reste minoritaire face aux 81 % de rouge. Quant au rosé, avec ses 1 %, il est quantité négligeable.

Rien de plus logique à ce qu’en 2013, lors du dépôt du dossier de passage en cru de l’appellation devant l’INAO, le syndicat ait décidé d’inclure le rouge et le blanc. De quoi influencer favorablement le dossier, que le président Pélaquié espère voir aboutir « en 2020 ou 2021. Nous avons reçu la visite de plusieurs commissions d’enquête dont la dernière en septembre. » Pour l’heure, la délimitation exacte du périmètre n’est pas encore fixée. Même si elle devrait rester proche de celle établie en 1947 pour la création de l’appellation. Pour l’appellation, un passage en cru apporterait, outre la notoriété, « un dynamisme économique, et la possibilité d’avoir une influence sur le cahier des charges », souligne le président. Son vice-président estime quant à lui qu’il s’agira « d’une reconnaissance, pas d’une promotion. »

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Ce soixante-dixième anniversaire est aussi l’occasion pour l’appellation de lancer un nouveau plan com, avec un nouveau logo, accompagné du slogan « origine rive droite », des affiches et un site internet. Le tout avec plusieurs objectifs dont celui de « séduire un public plus jeune et plus urbain », précise Vincent Berne.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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