Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 31.12.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 2106 fois

NÎMES L'épineux débat du parc Meynier de Salinelles

Le Département a mis en vente son parc nîmois, suscitant la crainte de plusieurs riverains et élus soucieux de voir débarquer des promoteurs immobiliers...
Parc Meunier de Salinelles (Photo : DR, Gambetta-Révolution)

Le dossier fait couler beaucoup d'encre et de salive. Le 20 décembre, le Département a mis en vente le parc Meynier de Salinelles. Un écrin de verdure dans un quartier au nord du centre-ville nîmois. La parcelle de 3 000 mètres carrés constructibles a été évaluée par France Domaine à 2,5M€ (840€/). Le prix de base sur lequel sont amenés à enchérir les promoteurs. D’ailleurs, plusieurs offres ont déjà été émises comme celle des Pins Promoteur d’immobilier, de SFPI ou encore de MJB Investissements…

Dans une situation financière « contrainte », la collectivité se sépare de son patrimoine « non utilisé » pour faire entrer du cash dans ses caisses. « Ça nous permettra d’acheter un bâtiment basse consommation pour que nos agents travaillent dans des locaux plus fonctionnels » justifie le président (PS), Denis Bouad. Le Département vend d'autres bijoux de famille, comme Le Chantignole. Une maison de maître certes ravissante, mais non adaptée aux fonctionnaires de la direction de l’Autonomie qui y sont installés.

L’émoi des citoyens et politiques

Seulement, les écologistes du Département ne l’entendent pas de cette oreille… Pour Geneviève Blanc, ce parc représente « un poumon vert dans une ville déjà très minérale. Il a toute son utilité pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. » Sans compter que sa mise en vente fait la part belle « aux promoteurs privés dont les projets de résidence imperméabiliseront un peu plus les sols. »  

L’élue (EELV) d'Anduze demande l'annulation de cette mise en vente, afin de préparer « un projet participatif et écologique avec la ville de Nîmes. » Une position partagée par plusieurs riverains qui ont lancé une pétition, soutenue par le comité de quartier Gambetta-Révolution ainsi que le député MoDem de la 6e circonscription, Philippe Berta. 

Denis Bouad : « La Ville peut préempter ! »

Pas question de faire marche arrière pour Denis Bouad. « Nous avons reçu les associations, il n'y a pas de projet concret ! » estime la collectivité, qui compte vendre au plus offrant. Et de se tourner vers la ville de Nîmes : « Si elle veut préempter le terrain pour en faire un poumon vert, elle le peut. »

Ce n’est pas le chemin sur lequel semble s’orienter la municipalité. En révision, « le PLU semble prévoir de densifier l’habitat sur ce secteur » note-t-on au Département. L'élu (LR) de Nîmes, Laurent Burgoa, fait remarquer, lui, que préempter coûte cher. De plus, il y a d’autres poumons verts dans ce secteur, comme « le Mont Duplan, le Mont Margarot ou les Jardins de la Fontaine. »

Laurent Burgoa ressort des cartons la « coulée verte » de Nîmes. Une étendue boisée sur les anciennes pépinières Pichon qui ferait écho au  bois des Espeisses, à la tour Magne et aux jardins de la Fontaine. Toutefois, le projet n'a jamais vu le jour... « Coulée verte » ou « serpent de mer », on ne sait plus comment baptiser cet ambitieux projet !

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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