Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 15.01.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 1798 fois

ALÈS Réveillé trop tôt par son fils, il menace de mort sa compagne

Tribunal correctionnel d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Yoan, 39 ans, se retrouve devant le tribunal correctionnel d’Alès pour avoir menacé de mort sa compagne lors d’une violente dispute en septembre dernier.

Le réveil un peu trop matinal de son fils, ce jour-là, a suffi à rendre fou de colère Yoan qui voulait dormir davantage. Selon lui, ce n’est pas acceptable que tout le monde se lève en même temps que son petit garçon de quatre ans. Alors, le papa passe ses nerfs sur la maman, qui enregistre ses propos pendant plus d’une heure. Dans cette bande audio, Yoan ne mâche pas ses mots : il suggère à sa compagne « de se jeter d’un pont au moins il n’aura pas à le faire lui-même », lui dit également que « c’est trop facile de lui tirer dessus car elle n’aura pas le temps de se voir mourir » et demande même à leurs deux enfants « de prendre leurs affaires car ils ne vont pas revenir de sitôt. »

Interrogé sur son attitude par la présidente de l’audience Amandine Abegg, le prévenu est amorphe :

- Je regrette, je sais pas pourquoi j’ai dit ça. Je me rappelle pas. J’étais dans un état second.

Selon les dires de sa compagne, ce n’était pas la première fois que son conjoint se mettait dans un tel état. Les violences verbales mais également physiques seraient devenues régulières dans le couple.

- Elle ment ou elle dit vrai ?, questionne Amandine Abegg.

- Elle dit vrai, mais je vois pas les choses de la même façon. Il y a aussi des bons souvenirs. Et puis je l’ai jamais séquestrée. Mais c’est vrai qu’à la fin j’ai peut-être cru qu’elle m’appartenait.

Le vice-procureur de la République, Sébastien Sider, considère que « ces menaces glaçantes sont le passage avant l’éventuel acte » et requiert huit mois de prison assortis intégralement d’un sursis. Il sera finalement condamné à 12 mois avec une mise à l’épreuve de deux ans comprenant une obligation de soins, de suivre une formation ou de travailler et une interdiction d’entrer en contact avec la victime.

Elodie Boschet

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