Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 30.01.2018 - anthony-maurin - 3 min  - vu 882 fois

NÎMES L'opposition vise 2020, ensemble à gauche

Catherine Bernié-Boissard et Alain Fabre-Pujol ont des envies d'union et de victoire.
(Photo Anthony Maurin).

À Nîmes, la politique pourrait être simple et pourtant, ici, on aime se compliquer les choses... Actuellement, c'est le centre et la droite qui se chamaille et l'opposition, enfin Catherine Bernié-Boissard et Alain Fabre-Pujol unis dans l'adversité, esquisse un rassemblement. Visiblement, à la Ville comme à l'Agglo, y a du boulot !

Catherine Bernié-Boissard, élue municipale et communautaire l'assure, "Yvan Lachaud veut être calife à la place du calife, et Jean-Paul Fournier confond le suffrage universel et une monarchie héréditaire. S’il n’ambitionne pas d’achever un 4ème mandat pour ses 80 ans, il désignera son dauphin. Sera-ce l’ambitieux trentenaire de la génération Wauquiez, le député bruxellois bien inefficace sur les dossiers nîmois, l’inconsolable candidat à la présidence du département ou son collègue de Saint Césaire qui découvre, après 18 ans de mandat, qu’il faut faire une gestion de proximité ?"

Et l'élue municipale, avec Françoise Dumas en 2014 mais plus maintenant, de poursuivre, "Imaginons que la gauche, aujourd’hui émiettée, divisée, soit capable de s’entendre et de mettre sur pied une équipe pour donner d’autres orientations à la ville et à l’agglo. En 2020, on doit rouvrir le dossier du transport dans l’agglo, avec les experts, avec les usagers, en coopération avec l’État et la Région. Car une ville intelligente est une vile qui sait coopérer, partager."

"Nîmes s'enferme dans un splendide isolement"

La végétalisation de la cité, le tourisme, l'urbanisme et bien sûr la gare de Manduel sont aussi dans les cartons des rêves de changement. Il en va de même pour Magna Porta, le Musée de la Romanité, l'UNESCO, l'emploi et surtout l'ouverture... "Effets collatéraux de la dispute Fournier-Lachaud, faute d’avoir créé une communauté urbaine autour de Nîmes, nous ne sommes plus la troisième ville de la région, c'est Perpignan, sans pour autant bénéficier des atouts de la métropole montpelliéraine. Cette même querelle picrocholine nous coûte bien cher. Quand d’autres villes mutualisent leurs dépenses et leurs ressources, Nîmes s’enferme dans un splendide isolement", poursuit Catherine Bernié-Boissard.

En 2014, lors des dernières échéances municipales, les deux listes de gauche s'étaient ratées en préfecture lors du dépôt de feu le dossier commun. Depuis, l'opposition rame et ne parvient pas à se réunir, laissant le Front national à l'assaut des positions de la majorité explosée.

Avant de passer la parole à son collègue Alain Fabre-Pujol, Catherine Bernié-Boissard tentait une conclusion : "plus que jamais, retrouvons-nous, rassemblons-nous, unissons-nous pour qu’en 2020, écartant le danger du FN, une gauche large, ouverte et pluraliste offre une alternative à la reconduction d’une droite à bout de souffle comme à un mirage en marche." Christian Bastid et Amal Couvreur, élus au CD30, Alain Clary, ancien maire de Nîmes et Denis Lanoy, secrétaire de la section communiste de Nîmes étaient présents.

(Photo Anthony Maurin).

Pour Alain Fabre-Pujol, "l'ensemble repose aujourd'hui sur la révolution technologique, mais pas seulement. Inclusion sociale et vie citoyenne sont des piliers mais cela demande de travailler afin de retrouver la nature même de la vie démocratique. Vous conviendrez qu'à Nîmes comme au sein de l'Agglo, on en est loin. La dispute égoïste du président de l'Agglo et du maire de Nîmes masque la déshumanisation des grands projets."

Ville intelligente orchestrée par le citoyen, démocratie participative, conseils de quartier à déverrouiller et amélioration de la qualité de vie sont dans le viseur d'Alain Fabre. "La voirie est réputée pour ses nids-de-poules, le développement de l'université est en panne, les espaces verts sont en déshérence, l'urbanisme délaisse le centre-ville et ses commerces... Pareil pour la politique de l'eau qui devrait passer en régie municipale avec un tarif adapté", ajoute l'élu.

Mais à cela, il faut joindre d'autres arguments propres au renouvellement politique. Selon l'élu, une équipe municipale doit s'appuyer sur trois leviers primordiaux. "L'inclusion sociale, la réinvention des infrastructures urbaines et la révolution technologique. La Ville et l'Agglo doivent devenir des écosystèmes permettant à l'Homme de s'épanouir." Le projet de cette opposition jusqu'au scrutin de 2020 est de mettre au cœur de ses préoccupations le citoyen, les infrastructures, l'espace public et l'intérêt général.

Anthony Maurin

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