Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 04.02.2018 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 1320 fois

AU PALAIS Le boxeur jaloux s’alcoolise à la dégustation, c'est sa femme qui déguste

(Photo +d'illustration : Thierry Allard / Objectif Gard)

D'une banalité affligeante du genre monsieur boit, madame trinque, l'histoire de violences familiales qui a conduit devant le juge un père de famille de quatre enfants aurait pu connaître un dénouement beaucoup plus tragique.

Le 22 avril 2017, dans la petite commune de Théziers où il réside avec femme et enfants après avoir obtenu une mutation professionnelle, David H. décide d'aller à une dégustation de vin organisée dans le village. Sa femme l'accompagne. Sur place les libations s'éternisent et, un verre de blanc en poussant un autre de rosé, le boxeur amateur se retrouve en état d'ivresse et l'ambiance vire au rouge. Et à partir de là, c'est madame qui va déguster... "J'ai cru qu'un homme draguait ma femme. Je me suis énervé. J'étais jaloux", explique-t-il à la barre. Bien décidé à faire valoir ses arguments, y compris les plus frappants, auprès de son épouse, le quadragénaire l'oblige à monter dans la voiture et la roue de coups. Le punching-ball humain ne tiendra pas trois rounds devant la sauvage agression. Les examens médicaux pratiqués sur la victime font apparaître, entre autres, un hématome sous-dural (collection de sang qui se fait dans les méninges. L'hématome sous dural aigu est une urgence vitale, NDR). Ceux diligentés par les gendarmes font ressortir une alcoolémie de 0,6 mg chez David H.

-"Vous savez ce que ça peut créer un hématome sous-dural ?", Interroge le président.

-"Oui. La mort, je pense...", lâche le prévenu.

Depuis les faits, madame, qui avait temporairement quitté monsieur car il avait une maîtresse, a accepté de reprendre une vie commune débutée il y a vingt-six ans et les choses ont repris un cours normal au sein du foyer. Réquisitions du procureur, qui avait dénoncé "des violences particulièrement graves" : 18 mois de prison avec sursis et une mesure de suivi avec mise à l'épreuve de deux ans, le tout assorti d'une obligation de se faire soigner. Verdict : 12 mois avec sursis et mise à l'épreuve de deux ans avec obligation de soins.

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

Philippe Gavillet de Peney

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