Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 04.02.2018 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 1905 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

Eau, l'arme des larmes. Nîmes est née grâce à l’eau. De la source de la Fontaine à l’aqueduc romain dont le Pont du Gard est l’emblème vivace en passant par l’agau, qui servait aux riches teinturiers, l’eau a façonné la cité à travers les âges. Modernité oblige, cette ressource essentielle à toute vie se monnaie cher. Très cher ! Surtout à Nîmes... La SAUR, société qui exploite la gestion de l’eau en Délégation de service public (DSP) depuis 1947, connaît depuis quelques mois des attaques ciblées émanant de collectifs citoyens. Les raisons de la colère ? Un coût élevé du mètre cube, des coupures incessantes, une qualité pas franchement optimale et surtout...un entretien quasi désastreux. Oui, en 2015, le réseau métropolitain a laissé filer 7,5 milliards de litres d’eau. Vous avez bien lu, disons que cela représente un litre par humain vivant sur cette bonne vieille Terre. L’Agglo s’inquiétant, les procès se faisant et l’opinion publique aidant, Nîmes métropole commence à réfléchir et vient de promettre une baisse minimaliste du prix (-5% soit 0.15 euro par mètre cube). Quand on lève la tête et qu’on regarde à côté, les grandes agglomérations font presque toutes le même choix : celui de revenir en régie publique et se réapproprier la gestion de l’eau. Les habitants sont les premiers gagnants d’une telle démarche. Parlez-en aux Montpelliérains, Parisiens, Toulousains, Angloys, Grenoblois, Stéphanois, Bordelais… Même aux USA, pays libéral s’il en est, on note 80% de régies publiques… Mais le pire, c’est qu'à Nîmes métropole, quelques communes étaient encore en régie publique et passent peu à peu à une gestion privée pour un lissage définitif de ces soucis avant l’échéance 2020. Pour eux, l’eau à bas coût, c’est terminé. Bienvenue à Nîmes !

Le numéro de Burgoa tombe à plat. Drôle de spectacle l’autre soir au bureau de Nîmes métropole à l’EERIE (École pour les études et la recherche en informatique et électronique). Laurent Burgoa, l’adjoint nîmois à la politique de la Ville s'est présenté devant l'assistance indiquant vouloir représenter la Ville de Nîmes en l'absence des élus habituels partis, pour certains, en voyage au Texas et pour un autre, souffrant. Las, malgré la pression des quatre élus UNMP et du président de groupe, Eddy Valadier,  Laurent Burgoa a dû se retirer derrière le rideau non sans avertir : "Vous rendez-vous compte que vous n’acceptez pas le représentant du maire de Nîmes, celui qui a fait cette Agglo." Yvan Lachaud a été catégorique : "M. Burgoa vous n’êtes pas élu dans cette instance. Donc vous ne pouvez pas y siéger. » Clap de fin ! Le rideau est tombé.

Henri Douais au tribunal... Il est venu mardi, puis mercredi. La présence de l'ancien élu Nîmois et ex-président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Nîmes au Palais de Justice de Nîmes a interrogé quelques initiés. Mais non Henri Douais, ne venait pas pour un énième bras de fer judiciaire concernant la CCI... Il était encore moins mis en cause dans une affaire pénale. Non, le bon Henri nous a confié " être curieux ". "Maintenant que je suis en retraite je viens voir comment se déroule un procès, me rendre compte par moi même. Et puis ma femme ne connaissait pas cet univers", poursuit monsieur Douais, accompagné de madame pour sa découverte de la justice !

...et Franck Proust à la Cour d'Appel. Le député européen Franck Proust était aussi au tribunal, mais devant le Cour d'Appel. Lui, venait bien pour un dossier pénal qui l'empoisonne. Jeudi, il a contesté devant la chambre de l'instruction de Nîmes sa mise en examen pour favoritisme. Il a saisi la chambre de l'instruction de Nîmes pour annuler la décision de la juge qui l'a mis en examen, en juillet dernier, pour "trafic d'influence, tentative de trafic d'influence et favoritisme" dans l'affaire dite de la Senim. Une triple infraction reprochée au premier adjoint Nîmois qui gêne ses ambitions électorales. La chambre de l'instruction de Nîmes doit rendre son arrêt dans quelques semaines.

À Nîmes, les centristes relégués dans l’opposition. Si l’ex-adjoint aux finances, Yvan Lachaud, avait du mal à se situer sur l'échiquier politique nîmois, le maire l’a fait pour lui. C’est ce qu’ont pu constater les administrés, en se rendant sur le site de la mairie. Après lui avoir retiré sa délégation et pris acte, dans la foulée, de la démission des adjoints UDI-MoDem, les services qui gèrent le site de la Ville ont classé les Centristes dans la catégorie « opposition ». Et qu'importe s'ils ont voté « pour » le budget 2018 en décembre...    

Yvan Lachaud, des paroles et des actes ? Lors du conseil municipal de décembre, l'ex-adjoint aux finances, destitué par le maire de Nîmes, avait menacé de saisir la justice s’il n’obtenait pas des précisions dans « l’affaire Carole Polo. » La compagne du directeur de cabinet aurait utilisé le logement de fonction de celui-ci pour installer le siège de sa société de communication. Interrogé sur le sujet, Yvan Lachaud est resté (très) évasif sur la suite qu'il comptait donner à ses démarches : « je ne vous ai pas dit que je n’avais pas saisi la justice. Mais je ne répondrai pas pour l'instant. » Mythe ou réalité ? Pour Yvan Lachaud, il semble que l'urgence soit d’attendre. 

Un nouveau collaborateur à Nîmes Métropole. Ancien collaborateur de la députée (à l’époque socialiste) Françoise Dumas et ex-suppléant du binôme EELV-PRG du canton de Marguerittes pour les Départementales 2015, Renaud Leroi a fait son entrée au Colisée. À 27 ans, il remplace Céline Skierski au poste de collaborateur pour le groupe IEC (Intérêts et esprit communautaire). 

La Rédaction

Coralie Mollaret

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