Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 08.02.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 1304 fois

ALÈS La « casseuse d’amandes » des étudiants de JBD

Catherine Legrand, Aurélie Genolher et Geneviève Blanc devant le tapis de tri (Photo Élodie Boschet/Objectif Gard)

Des élèves en BTS Chaudronnerie au lycée Jean-Baptiste Dumas d’Alès ont fabriqué plusieurs machines pour Catherine Legrand, productrice d’amandes en agriculture biologique à Massillargues-Atuech.

Dans l’atelier chaudronnerie du lycée, les élèves font tourner une dernière fois « la casseuse d’amandes » avant qu’elle soit livrée, cette fin semaine, sur l’exploitation de Catherine Legrand. Un jeune homme jette progressivement un sac d’amandes dans la broyeuse. Celles-ci arrivent ensuite dans un grand crible cylindrique où les fruits à coques fraîchement broyés sont calibrés selon différentes tailles et ressortent dans des caisses posés au sol.

Catherine Legrand, l’agricultrice bio qui a commandé cette machine, assiste à la démonstration effectuée ce jeudi matin, en présence des formateurs et de certains élus comme Aurélie Genolher, conseillère régionale déléguée à l’agriculture biologique, et Geneviève Blanc, vice-présidente du Conseil départemental du Gard.

Démonstration de la machine à broyer et à trier les amandes par calibre (Photo Élodie Boschet/Objectif Gard)

Le projet démarre en novembre 2015 lorsque le Civam (*) bio du Gard organise une rencontre entre des agriculteurs et les formateurs du BTS Chaudronnerie. Catherine Legrand présente son idée : elle recherche une machine à casser les amandes. « Sans cet outil, il faut aller en Espagne ou bien faire appel à la coopérative Sud amandes à Garons, mais celle-ci valorise peu le côté bio », regrette-t-elle.

En deux ans, six étudiants en chaudronnerie vont concevoir et fabriquer la solution, toute en inox. « Nous sommes d’abord allés dans le Minervois pour rencontrer une productrice déjà équipée de ce type de matériel, explique Gilles Serafini, professeur de construction. La phase de réflexion pour élaborer un plan a duré environ six mois, suivie de la fabrication. » Les jeunes sont même allés plus loin : ils ont créé une égoveuse pour retirer l’enveloppe extérieure de l’amande et un tapis de tri manuel. Ainsi, plus aucun maillon ne manque sur la chaîne de machines nécessaires à la transformation d’amandes.

En septembre, date de la prochaine récolte, Catherine Legrand testera le matériel sur son exploitation. « Jusqu’à présent, je cassais mes amandes à la main », précise-t-elle. Un gain de temps, mais aussi d’argent pour cette agricultrice bio qui aura déboursé 10 400 euros hors taxes pour bénéficier de l’ensemble de ces outils, un tarif « bien moins cher que si j’avais fait appel à une entreprise spécialisée. » Et ce dispositif pourra également servir à d’autres producteurs d’amandes qui, comme Catherine, n’ont pas d’autres solutions que de travailler manuellement.

Élodie Boschet

*Centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural

Elodie Boschet

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