Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 13.02.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1478 fois

GARD Les crèches associatives en danger

Réunis sous la bannière du collectif Accueillir, les directeurs de crèches associatives alertent sur la fin des contrats aidés qui menacent l’existence de leur structure.
Les directrices et directeurs de crèches associatives appellent au secours les décideurs politiques et institutionnels (Photo : Coralie Mollaret)

C’est l’une des conséquences de la réduction des emplois aidés. Une conséquence que le gouvernement n’avait peut-être pas anticipé...

Ce matin, plusieurs directeurs de crèches associatives ont tiré la sonnette d’alarme. Sur les 150 structures gardoises, 50 sont associatives. Parmi elles, plusieurs menacent de mettre la clef sous la porte en 2018. C’est le cas de la crèche de Rodilhan, de Saint-Anastasie et celle de Saint-Césaire à Nîmes.

En cause ? Le non-renouvellement de leurs emplois aidés, acté l’année dernière par l’Assemblée nationale. Subventionné à 70% par l'État, ce type de contrat permettait aux associations à but non-lucratif d’obtenir une aide financière. L’objectif était double : accueillir dans de bonnes conditions les jeunes enfants tout en réinsérant des demandeurs d’emploi sur le marché du travail. 

Depuis la fin de ces contrats, les associations n’ont eu d’autre choix que d’embaucher ou de se séparer de leur personnel. Au Chemin-Bas à Nîmes, la crèche Mosaïque a supprimé l’emploi dédié à l’entretien des locaux. « Nous avons fait appel à un prestataire de service. Ça nous a coûté deux fois plus cher ! », soupire Michel Couvreur. Et le responsable de la structure de confier : « si fin 2017, les établissements connaissent déjà des difficultés financières, le pire reste encore à venir. En 2018, nos charges seront bien plus élevées que d’habitude. »

Quelles solutions ?

Face à cette baisse de ressources certaines mairies comme Le Cailar ont mis la main à la poche. La crèche de Petite Camargue a pu embaucher en CDI une auxiliaire puéricultrice et une animatrice petite enfance. Mais tous n’ont pas cette chance. Alors, le collectif Avenir est allé taper à la porte des décideurs institutionnels et politiques comme la Caisse d'allocations familiales (premier bailleur de fonds des crèches, NDLR)), du Département (chargé de contrôler et d’attribuer les agréments aux structures), ou encore à celle de la députée En Marche ! de la 1e circonscription, Françoise Dumas.

Dans le cadre d'une bancale mécanique de répartition des personnels aux contours incertains, le Département réfléchit pour savoir comment il peut mettre à disposition ses propres contrats aidés. Une rustine au problème plus profond de l’avenir financier des crèches ? Certains membres du collectif préféreraient une hausse de la participation de la CAF et une uniformisation des aides des collectivités. « Les crèches sont des lieux de socialisation et d’éveil culturel pour les enfants. Ici, on commence à former les citoyens de demain » conclut Michel Couvreur. Gare à ne pas l’oublier…

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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