Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 14.02.2018 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 1700 fois

NÎMES Un chasseur au tribunal pour avoir attaché et traîné le chien du voisin à son véhicule

Salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes/ Objectif Gard

Le tribunal correctionnel de Nîmes jugeait, ce mercredi après-midi, un habitant de Saint-Etienne-des-Sors, un village situé près de Pont Saint Esprit.

Le 29 décembre dernier, cet homme de 60 ans a attaché à son 4x4 et traîné sur 600 mètres le chien de son voisin. " Il s'échappe souvent. Je l'ai ramené à trois reprises et je l'ai déjà attaché à mon véhicule car il est gros et il est impossible de le faire monter dans mon 4x4. C'est la plus mauvaise idée de toute ma vie. Je suis anéanti. Je me retrouve au tribunal alors qu'au départ je voulais faire du bien ", affirme le chasseur.

" Aujourd'hui certains médias, les réseaux sociaux demandent la condamnation de mon client. On veut le massacrer. Mais cet homme de 60 ans n'a jamais fait parler de lui et n'a jamais été condamné", dénonce maître Carmelo Vialette pour le prévenu qui comparaît pour " sévices graves ou acte de cruauté envers un animal domestique, apprivoisé ou captif ". " On l'accuse d'actes de cruauté, mais a-t-il intentionnellement attaché la laisse au véhicule pour faire mal ou pire tuer cet animal. Non ! La preuve : il a déjà ramené trois fois le chien qui s'échappe régulièrement. Il l'a déjà attaché à son véhicule pour le ramener en roulant doucement. Ce soir-là, il n'a jamais eu la volonté de faire du mal à cet animal ", poursuit Me Vialette.

Le 20 décembre dernier, le chien Rocky est parvenu à ouvrir le portail d'entrée. Il erre dans le village, il est à 100 mètres de chez ses maîtres lorsque le voisin le croise. Il l'attache avec une corde de 1,20 m derrière son véhicule, puis il démarre. Un témoin précise : " le chien avait du mal à suivre le véhicule, il voulait se dégager". Le conducteur affirme à l'audience qu'il n'a pas vu l'animal être traîné. Grièvement blessé le chien souffre de nombreuses brûlures.

" Mais pourquoi avoir menti du début à la fin si l'on estime que l'on n'a rien à se reprocher ? Pourquoi avoir expliqué au propriétaire du chien que l'animal avait été percuté par une voiture ? Pourquoi mentir toujours ?", s'interroge la substitut du procureur Gaëlle Ortiz, qui réclame 6 mois avec sursis et l'interdiction pour le prévenu de détenir un animal. " Pour moi votre comportement est constitutif d'un acte de cruauté réalisé de manière intentionnelle ", complète la représentante du parquet de Nîmes.

Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 28 février.

Boris De la Cruz

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