GARD Carte scolaire : les réactions des élus
Gérard Pedro, maire de Remoulins (une classe de primaire supprimée) : « C’est dommage, c’est désolant mais c’est comme ça. C’est un raisonnement purement mathématique. C’est décevant, car nous avons fait des efforts, notamment pour accueillir une classe d’Unité locale d’inclusion scolaire (Ulis) dont les élèves ne sont pas comptés et ces efforts ne sont pas pris en compte. J’ai l’impression que le milieu rural est un peu laissé de côté. C’est une bonne chose de dédoubler les classes dans les quartiers difficiles, mais pas en en fermant ailleurs. La suite ? Il nous faut quatre ou cinq inscriptions supplémentaires d’ici à la rentrée, et nous espérons que l’administration reverra sa position. »
« Ce n’est pas acceptable »
Didier Bonneaud, maire de Saint-Étienne-des-Sorts et président de l’Association des maires ruraux du Gard : « On ne laissera pas faire ça. Ce n’est pas acceptable. L’école est le pilier de la commune. Sans école il n’y a pas de vie dans nos collectivités rurales. Nous sommes fortement mobilisés et nous allons de nouveau saisir le ministre, en n’étant pas dans de l’idéologie, mais dans la défense de la ruralité. Dans la ruralité, en ce qui concerne nos écoles, nous sommes tous dans un équilibre précaire. »
Frédéric Touzellier, maire de Générac (une classe élémentaire fermée) : « Par rapport aux parents d’élèves, il y a un engagement donc c’est toujours dommageable. D’autant plus que la commune va connaître une urbanisation croissante dès l’année prochaine. Pour trouver une classe supplémentaire il va falloir que l’augmentation du nombre d’élèves soit vraiment importante. Donc, à un moment donné, on va se retrouver avec des classes surdimensionnées sans avoir de nouvelles classes. C’est ça qui est un peu embêtant ! Les quatre élèves manquants, ils vont y être. Nous allons faire les démarches nécessaires avec les parents d’élèves et voir de quelle manière on peut monter au créneau. On espère avoir rapidement un nombre conséquent d’élèves qui viennent s’inscrire. Cela peut faire pencher la balance. »
« Peut-être que nous avons été entendus »
Édouard Chaulet, maire de Barjac (une classe finalement maintenue) : « Je suis heureux de cette décision. Les conditions d’enseignement dans le monde rural sont toujours un peu handicapantes et il nous faut une aide supplémentaire. Je pense que les effectifs sont tangents et peuvent être interprétés dans un sens ou dans l’autre. Nous avons été entendus pendant une heure à l’académie et nous avons présenté nos arguments. Peut-être que nous avons été entendus. »
Propos recueillis par Corentin Corger et Thierry Allard
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