On connaît déjà le débat sur le lieu d’implantation de la deuxième prison du Gard. Si Alès avait été retenue au départ, le changement de gouvernement et le lobbying des députés nîmois a poussé le ministère de la Justice à revoir cette décision. S'ajoute désormais à la question de la localisation, celle de la nature même du futur établissement pénitentiaire. Maison d'arrêt ou centre pénitentiaire. Une interrogation qui intéresse particulièrement les syndicats.

Surpeuplée, la prison de Nîmes est une maison d’arrêt. C'est un établissement de courtes peines, destiné (logiquement) aux prévenus en attente de jugement. « Une fois condamné définitivement, le détenu est conduit dans un centre de détention pour purger sa peine, comme celui de Tarascon ou de Salon-de-Provence », explique Émile Ruiz, représentant de l'UFAP (Union fédérale pénitentiaire).

Pour le syndicaliste, l’idéal serait de créer un centre pénitentiaire, avec une mixité entre la maison d’arrêt et le centre de détention. « Il y aurait par exemple 200 places pour les courtes peines et le reste pour les longues peines. Dans le Gard, nous n’avons pas de centre de détention », fait remarquer M.Ruiz.

« Cette structure permettrait à la fois de désengorger la prison de Nîmes mais aussi de permettre aux familles de détenus de rester dans le Gard. Certaines famille d’Alès font déjà trois quarts d’heure de route pour 30 minutes de parloir. Imaginez, quand elles doivent se rendre à Tarascon », justifie le syndicaliste. À suivre.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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