Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 28.02.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 718 fois

LE 7H50 de la secrétaire de l'ex-syndicat de la Gardonnenque : "me défendre face aux accusations mensongères"

Mise en cause concernant des malversations par plusieurs maires des communes adhérentes à la structure intercommunale, l'ancienne secrétaire du Syndicat de la Gardonnenque a décidé de sortir du silence. Elle est l'invitée du 7h50 d'Objectif Gard.
Les anciens locaux du Syndicat de la Gardonnenque (Photo Tony Duret / Objectif Gard)

Objectif Gard : Pourquoi avez-vous décidé de vous exprimer ce matin ?

Chantal Barlemont : Car je suis épuisée depuis toutes ces années par les mensonges et les accusations à mon encontre. Il y a déjà bien longtemps que j'ai alerté par courrier le Préfet du Gard sur la situation conflictuelle du syndicat. Tout est parti d’une consultation comptable, dit « audit » par six élus membres du Syndicat (Moussac, Martignargues, Cruviers-Lascours, Vézénobres, Ners et Saint-Étienne de l’Ohm). D’ailleurs, la comptabilité était consultable à tout moment et expliquée lors de la présentation budgétaire chaque année. Lors de cette réunion j’ai été harcelée de questions. On se serait cru à un interrogatoire policier ! Les maires ont tout épluché : délibérations, conventions, bulletins de salaires, dossier personnel...

Ne pensez-vous pas qu'il est normal que les maires connaissent l'utilisation qui est faite de l'argent du syndicat ?

Bien sûr que si, mais l’impression que cela me donne, c’est une forme d’attaque personnelle. Mon point de vue est que les élus ont essayé de s’en prendre à moi pour atteindre l’ancien président, Michel Martin, (actuel maire de Saint-Géniès-de-Malgoirès, NDLR). L'objectif était, par ce biais, de trouver une faute comptable afin de l’incriminer. Au final, le syndicat a été dissous faute de trésorerie (quatre communes refusant de régler leur participation depuis deux ans, NDLR).

Que répondez-vous aux reproches que l'on vous fait au sujet de l'usage de moyens de paiement du syndicat utilisés à des fins personnelles ?

Chaque achat a été fait pour les besoins du Syndicat et a été justifié par plusieurs attestations prouvant ma bonne foi et la destination des dépenses faites. Comment peut-on utiliser l’argent public d’un syndicat sans moyens de paiement (carte bleue, chéquier, espèces) ? Je vous rappelle que les dépenses sont sous contrôle de la perception et du président ainsi que par le Service de légalité de la préfecture. Pour régler des achats il faut établir une liste de mandats, la soumettre au président qui contrôle les factures et signe le bordereau. Lequel est ensuite transmis à la Perception pour paiement. On ne peut pas détourner de l’argent. En ce qui concerne l’accusation au sujet des tickets restaurant, ils ont été tout simplement volés dans le bureau et il y a eu une enquête à ce sujet. Afin de conserver mon emploi, en tant que responsable du stockage des bons, j’ai dû rembourser toute les commandes émises depuis l’octroi de cet avantage. Concernant les frais de route, via une délibération, j’ai obtenu une compensation de mes trajets domicile/travail par le président afin de compenser mes frais de carburant. Ayant eu un accident, j’ai dû travailler à mon domicile et mon compagnon me véhiculait pour les rendez vous professionnels à l’extérieur du syndicat.

Où en êtes-vous aujourd'hui ?

Je suis en arrêt maladie pour dépression depuis un an environ, date à laquelle Séverine Souche a été élue présidente du Syndicat, succédant à Michel Martin. J'ai subi du harcèlement, de la persécution, tant dans le travail que dans ma vie personnelle par le biais d’accusations mensongères. La nouvelle présidente a lancé une procédure de révocation devant le conseil de discipline du centre de gestion du Gard qui, heureusement, a donné un avis défavorable à sa requête. Tout comme le juge du tribunal devant lequel j’ai dû passer par la suite. Le 31 décembre dernier j’ai obtenu une reconnaissance de maladie professionnelle par l’avis médical du comité de réforme du centre de gestion même si à ce jour cette décision n’a pas encore été validée par la présidente par arrêté. Depuis le 1er janvier, date de la dissolution du Syndicat, le préfet m’a mise à disposition de la commune de Garrigues-Sainte-Eulalie. J’espère donc pouvoir aller mieux pour reprendre un tant soit peu une vie normale et que mon image soit rétablie afin que j’avance sainement dans ma vie professionnelle.

Propos recueillis par Abdel SAMARI

Abdel Samari

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