Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 07.03.2018 - florence-genestier - 3 min  - vu 1073 fois

GRAU-DU-ROI Conseil municipal : suite et fin

Chambre régionale des comptes, test pour le paiement à distance du stationnement, vieux phare en travaux...
photo archive

Le pont levant, propriété de la voirie départementale (photo F. G.)

Au delà de l'échange d'amabilités autour du fantôme d'Etienne Mourrut enfin démasqué qui a rythmé le dernier conseil municipal, les élus ont abordé plusieurs dossiers d'importance. Un petit retour sur les chiffres s'impose au delà du simple ping-pong verbal entre majorité municipale et opposition.

Le 11 juillet 2016, la Chambre régionale des comptes (CRC) a transmis son rapport d'observations sur la période 2010-2015. La mise en œuvre des recommandations se décline par exemple dans le plan pluriannuel d'investissements de 2018 à 2021. Avec un recours limité et imposé à l'emprunt d'un maximum de 5 M€ en 4 ans. De 2010 à 2014, la masse salariale de la commune a progressé de 10,4%. De 2014 à 2017, de 10,2%, essentiellement avec 13 recrutements de sécurité.

Les charges à caractère général ont augmenté de 19% de 2010 à 2014 mais baissé de 9% entre 2014 et 2017. La municipalité du maire Robert Crauste a décidé de ne pas recourir à l'emprunt jusqu'en 2019 en priorisant la mise aux normes d'équipements comme l'Espace Cassel ou la salle des Argonautes. C'est aussi la cession de patrimoine communal qui équilibre les comptes depuis 2016 : ventes successives des anciennes écoles, de l'ancienne mairie et Office de tourisme, d'un ancien village vacances ou de l'Hôtel Résidence de Camargue (400 hébergements) vendus à Belhambra.

Le Grau-du-Roi visait une capacité d'autofinancement de 1,25 M€ en 2017. Elle est pour l'instant de 846 000€. Pour lutter contre le manque d'information sur les investissements regrettés par la CRC, notamment concernant la construction de l'actuel Hôtel de Ville, un système de fiche de suivi a été instauré. Du côté de l'EHPAD également, une mise à plat des ressources a permis d'obtenir à nouveau des aides de l'État.

Côté personnel, le régime indemnitaire des agents a été refondu depuis décembre 2015. Côté domaine public, un comparatif a été effectué entre la gestion communale des Arènes et celle par DSP (délégation de service public), décidée depuis 2015. Le déficit cumulé atteignait 583 000€ de 2012 jusqu'à fin 2014. Un excédent de 2 000€ pour 2015 et 2016 a été dégagé. Pour les concessions de plages, seuls 5 des 17 délégataires avaient fourni conventions et comptes, ce qui reste insuffisant. Au niveau portuaire, la reprise du port par le conseil régional a remis à plat dépenses et recettes. La CRC a aussi encouragé la mairie à ne plus prendre directement en charge le loyer de certaines associations au Yacht Club.

Du vieux phare aux ponts

La réhabilitation du vieux phare, qui s'inscrit dans le plus vaste projet de cité des pêcheurs, déjà évoqué par le conseil municipal, est passée par l'adoption d'un plan de financement prévisionnel qui permet d'affiner le projet. Pour l'instant, il en coûte 1,7 M€ hors taxes. Avec les  participations collégiales habituelles et non encore fixées des collectivités. Des participations privées sont aussi espérées mais pas encore budgétées. Sans doute par superstition. Les premiers travaux, axés sur le désamiantage, devraient commencer assez vite. Le Front national, qui estime n'avoir pas assez d'information sur le montage, s'est abstenu.

Autres sujets : le lancement d'un système de vidéosurveillance estimée à 114 000€. Une demande de subvention a été formulée et les premiers travaux débuteront fin mars. Un paiement à distance du stationnement, via la société IEM et une application sur téléphone mobile seront expérimentés pendant 12 mois. Côté anecdote, le conseil a aussi permis d'apprendre que le pont tournant est désormais propriété régionale mais manœuvré par la commune. Le pont levant est quant à lui départemental, avec la mairie aux manettes aussi. La Région débourse 60 000 € annuels pour le pont tournant, le Département 22 000€ pour le pont levant.

Un absent finalement assez présent

Enfin, le jeune conseiller municipal David Sauvegrain a tenu à justifier sa situation en nous passant un coup de fil après la parution de notre premier compte-rendu. Pris à partie par la chef de file du FN local, Yvette Flaugère, qui s'était publiquement émue de ses absences répétées et du maintien du versement de son indemnité,  l'élu veut dire son mot :  "Certes, je suis absent du Grau-du-Roi car j'ai trouvé depuis le printemps dernier un emploi dans le tourisme à Lyon mais cela ne m'empêche pas de suivre l'actualité graulenne et de participer au travail en commun, de décision, de la majorité via des réunions téléphoniques. Il est faux de dire que je ne participe plus à la vie municipale !"  David Sauvegrain se souvient aussi qu'en 2014, alors que les élus camarguais entament toujours leur réunion en chantant la Marseillaise, Mme Flaugère lui avait déjà reproché de ne pas chanter en lui transmettant les paroles de l'hymne national. "Je chante atrocement faux donc je me taisais !" raconte-t-il.  Après cette querelle de mélomanes, Yvette Flaugère, qui trouve que l'opposition manque d'information, menace la majorité de faire annuler les deux derniers conseils, en s'appuyant sur l'absence de certains documents, selon-elle. À suivre !

F. G.

Florence Genestier

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