Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 09.03.2018 - thierry-allard - 2 min  - vu 238 fois

VILLENEUVE Pascale Bories réunit des femmes chefs d’entreprises

La sénatrice Les Républicains du Gard, Pascale Bories, organisait ce jeudi au YMCA de Villeneuve une rencontre à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.
La sénatrice Pascale Bories a réuni une quinzaine de femmes chefs d'entreprises, jeudi matin, à Villeneuve (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Pour cette occasion, l’élue a souhaité réunir des femmes chefs d’entreprises « qui forment la force vive de Villeneuve. » Une petite quinzaine de chefs d’entreprises, une experte-comptable, une avocate, deux pharmaciennes, une agent immobilier et même la directrice de la Chartreuse Catherine Dan, ont répondu à l’appel, pour témoigner de leur expérience.

C’est que si on déplore encore au XXIe siècle un écart significatif de revenu entre hommes et femmes dans le salariat, le monde de l’entrepreneuriat voit lui aussi des disparités entre les sexes. Les chiffres donnés par la sénatrice sont éloquents : si la pérennité des entreprises est identique, leur chiffre d’affaires est bien plus faible pour les entreprises gérées par des femmes (182 000 euros annuels contre 294 000 euros pour les entreprises gérées par des hommes). En revanche, la profitabilité des entreprises gérées par des femmes est supérieure de 9 % à celles gérées par des hommes. Un chiffre qui n’empêche pas les femmes de souffrir d’un taux de rejet des crédits pour leur entreprise deux fois supérieur aux hommes, à 4,3 % contre 2,6 %.

« Je rencontre quelques difficultés au niveau bancaire, mais je n’avais jamais pensé à ça », affirme une experte-comptable venue ce jeudi matin. Il faut dire que les femmes sont plus souvent à la tête de petites structures, comme le souligne une gérante d’auto-école, « un milieu très masculin, où la majorité des grands groupes est dirigée par des hommes. »

Et le secteur public ne fait pas exception : la directrice de la Chartreuse Catherine Dan, à la tête de 26 permanents et d’un lieu de création unique en France, a ainsi été la première femme à diriger ce lieu. « Ce n’était pas gagné d’avance. Et si à l’époque la ministre n’avait pas demandé des quotas de femmes dans les candidatures, on n’aurait jamais pensé qu’une femme pourrait diriger la Chartreuse. » Et Catherine Dan, qui fait encore face aujourd’hui parfois à un certain machisme ordinaire, d’ajouter : « on croit que le monde de la culture est très ouvert, mais ce n’est pas forcément vrai. »

De quoi constater que même si, comme l’a noté le président du Grand Avignon Jean-Marc Roubaud- le seul homme présent ce jeudi- « la société progresse », il reste encore du chemin.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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