Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 22.03.2018 - anthony-maurin - 3 min  - vu 1825 fois

JEUDI SPORT Dylan Dibetta, champion de France et bientôt du monde !

Le powerlifting est un sport de force méconnu dans lequel un jeune nîmois excelle.
Dylan Dibetta soulevant sa barre à 200kg, juste avant d'effectuer un bien joli salto

Dylan Dibetta.

Ça ressemble à de l'haltérophilie mais ce n'est pas de l'haltérophilie. Le powerlifting, ou en bon français la force athlétique, est clairement un sport de force.

Mais il nécessite bien d'autres qualités pour pour être pratiqué avec talent. Un Nîmois qui, il y a à peine plus d'un an, ne connaissait pas encore cette discipline est en train de devenir la valeur sûre de demain. Dylan Dibetta a 19 ans et il est déjà champion de France des -60kg d'un sport que peu connaissent mais qui vaut le détour. " Le powerlifting demande beaucoup de force mais aussi du mental. C'est très difficile. En France c'est peu connu mais aux USA ça l'est largement plus. C'est un sport de haut niveau mais pas encore olympique ", débute le débutant surqualifié. Mais comment arrive-t-on à débusquer ce genre de bizarrerie ?

Dylan Dibetta.

" J'ai découvert ce sport à la salle de musculation et c'est grâce à Nicolas Wolstroff, mon coach, que j'en suis là. J'ai vu des gens qui en faisaient. J'ai essayé et j'ai aimé. Depuis un an je ne fais que ça, que ça, vraiment que ça. Je m'entraîne six heures par jour et tous les jours de la semaine. Pour moi il n'a pas de sacrifice, c'est une passion. J'aime ça, le reste je m'en fiche. C'est merveilleux. Je m'accroche pour devenir bon. " Bon ? Le petit hic c'est qu'il l'est déjà !

Comme ce sport est divisé en trois mouvements qui ont chacun leur champion, avant d'avoir un champion qui unifie le tout, Dylan a décidé de rafler d'emblée l'ensemble de la mise nationale dans sa catégorie. Au moins, il est tranquille le jeune ! Quatre titres en poche et des espoirs en tête. Aux parcours de vie et scolaire des plus atypiques, le Nîmois a su faire face et aller de l'avant. Peut-être grâce au sport et à la rigueur qu'il impose. " C'est quelqu'un de tous les extrêmes. Rien n'a été facile pour lui mais grâce au sport il peut avoir son nom inscrit. Par le travail il a eu envie de s'en sortir et de vouloir exister ", lance Nicolas Wolstroff, entraîneur de l'athlète et gérant d'ARES Muscu qui a pour habitude de former des pépites du genre de Dylan.

Le squat (flexion sur jambes), le bench press (développé couché) et le deadlift (soulevé de terre) n'ont plus de secret pour lui mais Dylan a sa préférence : le deadlift. Cela ne l'empêche pas de surprendre le petit monde du powerlifting. Pour le coach, " il sera champion du monde cette année. Je connais ça depuis 30 ans et il a largement le potentiel, l'envie et la préparation pour l'être. Si on va au championnat du monde, ce ne sera pas pour être deuxième. "

Dylan Dibetta (Photo Xavier Alauze). • Xavier Alauze Photographie ©

Et l'entraîneur poursuit, " il est au niveau des records mondiaux. Il est même déjà au-dessus mais comme il n'a pas encore fait de compétition officielle cela n'est pris en compte. Il mérite vraiment d'être aidé et financé dans ses déplacements car participer à ce type d'événement n'est pas donné. Sa marge de progression est énorme dans tous les domaines. En technique, il doit travailler encore un peu car c'est plus important que la force. Mais il sait déjà allier les deux. C'est ce qui fait de Dylan un mélange détonnant. "

Pour voir le nouveau record porté à 200 kg (alors que le record mondial officiel est à 185 kg) par Dylan Dibetta en deadlift pour un poids de corps de 59 kg, c'est par ici. " Et dire qu'il fait un salto derrière ça... Il avait encore du jus, ça promet ", ajoute Nicolas Wolstroff. C'est d'abord à Nancy qu'il faudra aller pour tester la marge effective. En Lorraine, le championnat d'Europe, qui se déroule pour la première fois en France, aura lieu à la fin du mois de mai. Un mois plus tard, Il faudra aller en Hongrie pour le championnat du monde. À chaque compétition, une semaine en déplacement.

" Je souhaite qu'il soit repéré par la fédération officielle, qu'il intègre l'équipe de France et qu'il n'ait plus de problème pour être présent aux grandes compétitions. Après, qu'il trouve un travail dans cette discipline, pourquoi pas ? De toute façon, je les lance et après ils ne m'appartiennent plus ", conclut l'entraîneur. Et nous, que peut-on souhaiter à Dylan Dibetta ? " De devenir champion du monde ! Et de conserver mon titre, c'est tout. Pour moi il n'y a que ça. Par contre, pour les gens, surtout et dans n'importe quelle situation, il faut croire en soi et ne jamais baisser les bras, c'est important. " Point final et rien d'autre.

Si vous voulez aider Dylan à financer ses futurs déplacements, n'hésitez pas et renseignez-vous chez ARES Muscu au 06.76.06.03.30.

Anthony Maurin

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