Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 25.03.2018 - corentin-corger - 3 min  - vu 1266 fois

MONTAREN Le projet de ZAC "Les Sablas" se solidifie

Le Conseil Municipal a approuvé la mise en compatibilité du plan local d'urbanisme pour l'installation de la ZAC.
Les conseillers municipaux réunis autour du maire, Frédéric Levesque (photo Corentin Corger)

Premier sujet à l'ordre du jour, la mise en compatibilité du PLU (plan local d'urbanisme) de la ZAC (zone d'aménagement concertée) "Les Sablas". Après l'avis favorable du commissaire enquêteur sur le volet urbanisation, les élus étaient amenés à délibérer. En majorité, seulement deux votes d'opposition et un d'abstention, les conseillers ont approuvé le PLU et affichent leur accord pour que la commune de Montaren-et-Saint-Médiers accueille ce projet de zone commerciale. Cela ne concerne que la tranche 1 sur les 11 hectares du terrain.

Un projet dont la maîtrise d'ouvrage revient à la Communauté de communes Pays d'Uzès (CCPU) et qui prévaut comme autorité compétente pour autoriser la ZAC. Une autorisation délivrée le 8 décembre 2014. Même si l'aspect concernant l'urbanisation ne pose aucun problème pour la suite des événements, celui environnemental, oui. Car sur ce point le commissaire enquêteur a émis un avis défavorable, arrivant à la conclusion que l'intérêt général n'était pas démontré. Un argument que le maire de Montaren, Frédéric Levesque, trouve inapproprié : "cette justification montre une certaine ambivalence dans ce rapport. L'intérêt général non démontré évoqué sur l'aspect environnemental semble une réponse plus adaptée à l'autre question où un avis favorable a été rendu." Une situation difficile à éclaircir dont la décision revient au préfet qui peut passer outre l'avis défavorable s'il estime le projet satisfaisant.

Que vont devenir les tranches deux et trois ?

Mais les débats sur cette zone ne s'arrêtent pas là. Parce que le projet "Les Sablas" ne concerne que la tranche une. Il reste à déterminer ce que vont comporter les tranches deux et trois. Un projet de piscine avait été évoqué avant de...tomber à l'eau. L'inquiétude grandit du côté des élus, notamment chez Franck Tichadou : "Il est plus que nécessaire qu’une destination soit donnée à ces terrains, qui n’ont pas fait l’objet encore de création. On ne voit rien venir." Une intervention faite avant la délibération, dont un début de réponse arrive juste après grâce à une lettre ouverte rédigée par Jean-Luc Chapon, président de la CCPU, qui répond à une prise de parole de Frédéric Levesque lors du conseil communautaire de lundi dernier. Reçu ce jeudi, jour du conseil municipal, le maire évoque l'idée principale, devant l'assemblée. "La mise en place d’une commission mixte intercommunalité et commune, avec pour mission de recueillir l’avis de la population civile pour avancer et travailler sur ces deux zones."

Une lettre qui fait sourire, Sophie Mazon, membre du collectif "Pour la sauvegarde de l'Uzège" qui dénonce le projet de ZAC et demande à rencontrer le président de la CCPU pour mettre en place une commission de travail. La jeune femme reproche également un manque de communication de la part des élus. "Il n'y a pas de discussion avec la population, la procédure nous semble floue. J'ai l'impression que l'avis défavorable rendue par l'enquête publique ne sert à rien." Une information qui incombe aussi à la CCPU, pour Frédéric Levesque. "Ce terrain a été acheté à 80% avec de l'argent public, plus de deux millions d'euros ont été déboursés. Par respect, il faut tenir informer les habitants et les laisser exprimer leurs besoins." L'élu qui affirme avoir reçu à plusieurs reprises Sophie Mazon, concède ne pas être insensible à ses arguments et comprend le sentiment de rejet que le collectif peut ressentir.

Plusieurs projets pourraient voir le jour sur ces deux tranches, comme une pépinière d'entreprises. "On peut aussi promouvoir l'agriculture à côté de la ZAC. L'un n'empêche pas l'autre. Si le collectif vient avec des propositions concrètes, je suis prêt à l'écouter", conclut l'élu.

Parmi les autres délibérations, le compte de gestion a été approuvé à l'unanimité et la signature d'une convention avec l'entreprise "Uzès Remorquage" pour intervenir en cas de stationnement gênant a été largement acceptée.

Corentin Corger

Corentin Corger

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