Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 02.04.2018 - anthony-maurin - 3 min  - vu 787 fois

ARLES EN FERIA La France porte haut les couleurs de la novillada

Novillada 100% française avec six exemplaires de six élevages différents pour Adrien Salenc, El Adoureño et El Rafi.
Adrien Salenc (Photo Anthony Maurin).

Le novillo de Concha y Sierra (Photo Anthony Maurin).

Dès l'annonce des cartels, on voulait assister à ce coup de cœur du peuple taurin français. Franchouillard ? Un brin, surtout quand on connaît la qualité de notre bétail, autant en profiter. Et quand les toreros sont inclus dans le lot, c'est forcément une bonne chose pour l'aficion qui peut ainsi se raconter des histoires et rêver d'un autre avenir.

En attendant, la novillada a vu une belle petite entrée. Pour son retour en Arles, Adrien Salenc a coupé d'emblée une oreille après une faena de qualité devant un magnifique mais faible novillo de Concha y Sierra. C'est dans ce genre de moments que le chef de lidia prend tout son poids. Avec des recours techniques que les autres n'avaient pas, Salenc a pu se faire plaisir et a montré de belles dispositions.

Adrien Salenc (Photo Anthony Maurin).

Lors de son second duel qui l'oppose à un exemplaire de chez Pagès-Mailhan, pas grand chose à dire si ce n'est que le jeune sait y faire et connaît déjà une grande partie du métier. Posé et réfléchi, Salenc ne fait pas n'importe quoi et joue les gros bras en mettant un peu de douceur dans ce monde de brute. Avis et vuelta après une pétition minoritaire.

El Adoureño (Photo Anthony Maurin).

À ses côtés, El Adoureño. Lui aussi, l'aficion du sud-ouest lui promet un sacré destin. Il prendra d'ailleurs l'alternative prochainement mais doit encore travailler le fond comme la forme. Pour cette course, il commence relativement bien mais perd les papiers pour ne jamais les retrouver. Il faut dire que le novillo de Los Galos n'est pas commode et un peu disloqué par moment. Cependant, quand on sait, on peut faire. Ou au moins tenter de faire. Salut au tiers.

El Adoureño (Photo Anthony Maurin).

Hélas pour lui, le pire était à venir. El Adoureño touche un exemplaire de Malaga (Callet) encasté et plein de qualités dissimulées mais largement visibles quand on gratte un tantinet. Le novillero ne les verra pas ou ne voudra pas les voir et expédiera le combat. Abandon pas au goût du public connaisseur qui se rebelle, siffle voire insulte le jeune... Piètre réaction messieurs dames. Un novillero n'est pas encore un matador de toros et ce paradigme doit changer votre manière d'applaudir ou de huer. Oui El Adoureño n'a pas été exceptionnel, loin de là, mais gageons qu'il le sait et qu'il aura à cœur de se rattraper rapidement ici ou ailleurs. Tour de piste posthume pour l'excellent novillo de Malaga nommé Mudo qui remportera également le prix du meilleur novillo de la matinée.

El Rafi (Photo Anthony Maurin).

El Rafi est Nîmois. Il débutait dans la catégorie avec cette course panachée et il s'en souviendra lui aussi certainement très longtemps. Un premier combat face à un exemplaire des frères Jalabert pour une faena inégale malgré quelques bons moments, notamment au capote et aux banderilles sur les poses les plus classiques. Avis et salut.

El Rafi (Photo Anthony Maurin).

Que dire du dernier de la course, un novillo encasté de chez Blohorn. El Rafi tentera bien des bricoles mais il ne saura pas se mettre à la hauteur de ses ambitions. Un peu perdu, il ne pourra pas parer les assauts du bicho et sans s'avouer vaincu, il ne parviendra pas à satisfaire ses envies. Dommage pour lui mais c'est une première... Pas de quoi s'alarmer, avis et silence.

Vuelta al ruedo à titre posthume pour Mudo de chez Malaga (Callet) (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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