Le talent de David-Henry Duart, artiste plasticien, est fait de petites pièces et ustensiles du quotidien mis au rebut, qu'une fois mis en scène par ses soins l'on observe autrement. "L’art n’est pas une spéculation, l’art a un sens. L’art n’est pas obsolescent, l’art est transcendant. L’art n’est pas un loisir, l’art est nécessaire. Je suis un artiste préhistorique. Je me sers de ce qui m’entoure", écrivait-il dans un manifeste.

En travaillant pendant toute une semaine sur les zones techniques de Port Camargue sous la chaleur du soleil de juillet 2017, l’artiste a ainsi imaginé donner une nouvelle vie aux déchets du point propre du port de plaisance, ainsi qu'à ceux récoltés chez les professionnels du nautisme. L'été dernier, à Fest'in Zone, lors d'un atelier avec des enfants et adolescents, il a composé un gros poisson évolutif que l'on a pu admirer au fil des mois à divers endroits de la station balnéaire, notamment au Seaquarium. Le but ? Sensibiliser un maximum de visiteurs au tri des déchets, déchets de plage ou déchets flottants . "L’idée étant de permettre un regard différent sur ce que peut être et devenir un déchet", analyse-t-on à l'Institut Marin du Seaquarium, qui pilote souvent des rencontres avec le plasticien. Dans le cadre du projet Netsea, l'œuvre artistique aurait été démantelée en février et ses plastiques conservés pour alimenter la collecte test des déchets plastiques sauvages marins, aux côtés de la communauté de communes Terre de Camargue, du port de pêche de la Ville, des pêcheurs du Grau-du-Roi, de Port-Camargue, de Siloé, d'Ecodunes vers une filière innovante de recyclage. Une initiative soutenue itou par le Galpa porté par le PETR Vidourle Camargue.