Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 04.04.2018 - anthony-maurin - 4 min  - vu 902 fois

NÎMES Les Grands Jeux Romains, un moment authentique et antique

Ils auront lieu les 28, 29 et 30 avril prochains en ville. Les GJR vont clouer le bec au mythe Spartacus à défaut de clouer des rebelles... Quoi que !
Audrey Carbo, Daniel Jean Valade, Christophe Beth, Jean-Paul Fournier, Frédéric Pastor et Éric Teyssier lors de cette conférence de presse de présentation des Grands Jeux Romains 2018 (Photo Anthony Maurin).

Cette 9ème édition sera un cru d'exception. Imaginez que la Reine Celte Boudicca, peu connue, avait su attirer l'an dernier 32 000 spectateurs trois jours durant dans l'amphithéâtre romain de Nîmes lors des Grands Jeux. Avec Spartacus, on repart sur trois jours de folie, de fête et d'histoire ludique.

" Depuis 2006, la Ville a confié la valorisation touristique des trois monuments antiques à Culturespaces. Les Grands Jeux Romains font partie des créations culturelles et festives qui valorisent, animent et promeuvent notre ville. Cette année encore il y aura de nombreuses nouveautés à quelques semaines de l'ouverture du Musée de la Romanité ", expose Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes.

Comme toujours pour aborder les GJR, c'est la visite nîmoise de l'Empereur Hadrien à son retour de Bretagne en 122 de notre ère qui sera le décor antique et véridique. Démonstration des légions, courses de chevaux, combats de gladiateurs et cette année de gladiatrices (oui ça existait !), nouveaux décors... " Nous balayons les étapes essentielles de l'aventure de Spartacus de sa vente en tant qu'esclave à sa mort par Crassus ", affirme Eric Teyssier, historien référence des GJR.

À Nîmes, les grands jeux romains sont un rendez-vous incontournable (Photo Archives Anthony Maurin).

" Nous avons chaque année l'ambition d'aller plus loin et cette fois encore, avec Spartacus, c'est le cas. Nous allons en effet montrer la vraie histoire de Spartacus. Finalement, elle est peu connue car le film de Kubrick est ancré dans l'imaginaire collectif. Ce que nous ferons, c'est du jamais vu. Nous allons vous présenter Spartacus vu par les Romains ", ajoute Eric Teyssier qui a écrit un excellent ouvrage sur le rebelle thrace mort au combat.

" Près de 350 enfants viendront avec la Fondation Culturespaces visiter les arènes et participer aux Grands Jeux Romains lors de l'opération " Sur les traces des Romains ". Sur la piste lors des trois spectacles et dans les rues de Nîmes, 500 reconstituteurs, 200 Français et 300 étrangers dont des Italiens, des Croates et des Britanniques, feront le spectacle. Vous allez voir la véritable histoire de Spartacus ", annonce le nouveau directeur de Culturespaces, Christophe Beth.

Un magnifique mur romain d'enceinte de plus de 30 mètres a été construit pour figurer le siège d'un camp. Une vision antique très querelleuse qui plaira à coup sûr aux petits comme aux grands. D'ailleurs, les tarifs sont adaptés aux familles. On démarre à 5 euros (15 euros en normal), puis à 19 euros (29 en normal) pour terminer au plus près de la piste et des jeux à 29 euros (49 en tarif normal). Le spectacle est gratuit pour les enfants de moins de quatre ans s'ils arrivent à tenir sur les genoux de leurs parents quelques heures durant.

La place de la Maison carrée noire de monde pendant les grands jeux romains.

Si la fête se déroulera au cœur de l'amphithéâtre bimillénaire, elle se poursuivra dans les rues de la cité. En amont des journées spectaculaires, Culturespaces lance une dégustation de vins romains à la Maison carrée le 24 avril. Une conférence (d'Éric Teyssier "Spartacus, entre le mythe et l'histoire" sur réservation mais gratuite) au lycée Saint-Vincent de Paul -que Culturespaces remercie pour son implication sans faille lors des GJR- sera elle aussi au programme et une autre conférence touchant au sujet de la réalité virtuelle avec la visite de la Rome de Constantin est prévue le 26 avril. Même le Sémaphore diffusera plusieurs fois tout au long du week-end le chef d'oeuvre de Kubrick pour les inconditionnels du 7ème art.

Dans les rues de Nîmes, les déambulations des reconstituteurs se feront sur huit grands parcours qui baliseront la fête. Un défilé nocturne et aux flambeaux des troupes de reconstituteurs se tiendra le 28 à partir de 21h et partira de la Maison carrée en direction des Arènes. Le temple romain verra d'ailleurs le retour du culte impérial et du défilé triomphal. Sur les murs du monument entre 21h et 23h les samedi et dimanche seront projetés des combats de gladiateurs.

Les défilés des reconstituteurs dans les rues de la ville (Photo Tony Duret / Objectif Gard).

" Les GJR ont pris une ampleur considérable et nous ne pouvons pas négliger cela. On organisera un jeu de piste. Il y aura des voyages à gagner et beaucoup d'animations car chaque place de la ville aura son village thématique ", ajoute Audrey Carbo, commerçante du centre-ville.

Sur l'Esplanade Charles de Gaulle, une galère pirate sera exposée et illustrera la marine dans l'Antiquité. Un grand marché sera lui aussi accessible et proposera des pépites à ne pas manquer, tout comme la boutique officielle des GJR et la location de costumes antiques par une société locale pour rester dans le thème et prendre des photos mémorables. Aux Jardins de la Fontaine se tiendront des visites guidées, des spectacles déambulatoires, des lectures et démonstrations. On verra même la consultation médicale d'un gladiateur !

" À Nîmes, on a quelques noms pour les crucifiés...! ", lâchait l'adjoint municipal à la culture,Daniel Jean Valade, en pensant à la fin de l'histoire pas tout à fait exacte d'un Spartucas fantasmé. Une chose est sûre, c'est que le thème plaît. " Nous sommes à +50% de places vendues par rapport à la même époque l'an dernier. Les GRJ font école car le concept est particulier. Il est adapté à la ville et à son histoire. L'amphithéâtre est bien utilisé. La musique originale créée pour l'occasion accompagne l'Histoire et la réalité historique est toujours au rendez-vous. À ce sujet, vous verrez que l'histoire va bien souvent au-delà de la fiction ! ", concluent Christophe Beth et Éric Teyssier.

Anthony Maurin

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