Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 05.04.2018 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 2373 fois

GARD Société les carrelages du duché : Sébastien Pérez condamné à 1 an de prison

Le chef d'entreprise interdit de gérer après deux liquidations judiciaires a été reconnu coupable.
Tribunal correctionnel de Nîmes. Photo archive / Objectif Gard

" J'ai l'impression que monsieur Pérez est connu dans toute la ville, dans le département même. C'est la bête noire du tribunal de commerce, du parquet de Nîmes ", s'insurge Maître Baptiste Scherrer, l'avocat du sulfureux entrepreneur Nîmois qui essaie de remettre le débat sur les simples faits reprochés à son client. Sébastien Pérez, 39 ans, a déjà un casier judiciaire bien fourni et il a connu de longs mois de détention. Il est interdit d'exercer une activité de dirigeant d'entreprise pendant 15 ans suite à deux liquidations judiciaires. Ce coup-ci, il a été arrêté mardi avant d'être placé en garde à vue et comparaître ce jeudi matin devant le tribunal correctionnel de Nîmes, pour exercice illégal d'une activité de gérant malgré cette interdiction judiciaire.

" Il se moque de la justice, il faut que cela s'arrête. Des escroqueries, des interdictions d'exercer, deux précisément à 10 ans et 15 ans. Il a un passif de liquidation judiciaire catastrophique, affirme le vice-procureur Arnaud Massip. Et il dit ici même à l'audience qu'il a des SCI alors qu'il est interdit de gérer. Maintenant il prend des gérants de paille comme dans le dossier des carrelages du duché où son gérant de paille est monsieur Campilongo. Monsieur Pérez reprend la société qui est morte économiquement pour un euro symbolique et il va profiter de celle-ci en se faisant un contrat et en se versant avec ses amis des salaires ", poursuit le représentant du parquet de Nîmes qui réclame 1 an ferme, 10 000 euros d'amende et un mandat de dépôt à l'audience.

Sébastien Pérez affirme avoir reçu des ordres de Claude Campilongo, qui était le patron des carrelages du duché et lui donnait des directives... Un homme qu'il a connu il y a une dizaine d'années lorsqu'ils purgeaient ensemble une peine de prison à la maison d'arrêt. Sébastien Pérez a écopé de 1 an de prison et 10 000 euros d'amende, mais il échappe au mandat de dépôt et pourra faire aménager sa peine. Un autre procès l'attend pour " travail dissimulé " dans quelques mois devant la Cour d'Appel de Nîmes pour un dossier lié à l'association du " pain de la veille " dont il était le responsable... Il a dans cette affaire 26 mois de prison au-dessus la tête.

Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

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