GARD La sénatrice de droite soutient les cheminots
On ne sait si Emmanuel Macron réussira son mandat. Néanmoins, le président En Marche ! pourra se targuer d’avoir rassemblé dimanche matin, le vice-président communiste de l'Occitanie délégué aux transports et la sénatrice Les Républicains du Gard, Vivette Lopez. Leur point commun ? Leur opposition à la réforme de la SNCF, examinée à partir d'aujourd'hui à l’Assemblée nationale.
Dimanche, les partis de gauche (Parti Communiste, Nouveau Parti Anticapitaliste, Les Verts...) ont appelé à soutenir les cheminots devant la gare de Nîmes. En grève depuis une semaine, les agents manifestent contre la réforme ferroviaire, censée préparer l’entreprise publique à l'arrivée de la concurrence en 2021. Cette nouvelle donne prévoit notamment l’arrêt du recrutement des futurs cheminots sous le statut actuel.
« Une bataille idéologique »
Pour le vice-président communiste, cette lutte est « une bataille idéologique » contre le libéralisme, qui vante les bienfaits de la concurrence libre et non-faussée. Devant la gare, la manifestation comptait essentiellement des militants de gauche et d’extrême-gauche, partisans de l'interventionnisme de l’État pour réguler l’économie. Mais contre toute attente, la sénatrice Les Républicains du Gard, Vivette Lopez, s'est faufilée dans les rangs contestataires.
Son parti, c’est pourtant celui d’Alain Juppé, dont la réforme de la SNCF avait paralysé en 95 le pays avant d’être abandonnée. Élue en 2014 au côté de Jean-Paul Fournier, l'ex-maire du Mus est « un peu un électron libre. » Aussi son oncle était cheminot et « nous n'avons jamais eu de voyages gratuits ! D'ailleurs, si les cheminots sont si privilégiés, pourquoi la SNCF a du mal à trouver des jeunes ? », avance-t-elle.
Du reste, si Vivette Lopez adhère aux valeurs conservatrices de la droite, elle est visiblement moins convaincue par la ligne libérale : « je suis d'abord française. Si la concurrence sert à tirer les gens vers le bas, je ne suis pas d'accord. Pourquoi casser ce qui fonctionne bien ? Cela fait trois ans que je prends le train deux fois par semaine et ça marche, même s'il peut y avoir des retards. » Favorable à une réforme, l'élue réclame toutefois que celle-ci soit faite dans « la négociation et la concertation. »
Sa position n’est pas partagée par tous les élus de son parti. À l’Assemblée, certains députés ont déjà approuvé cette mesure libérale. C'est le cas du Nîmois d'origine et vice-président Les Républicains, Damien Abad, qui a annoncé sur France Info voter cette réforme « courageuse et audacieuse. » Reste maintenant à savoir si cette réforme prendra le train... En marche ! ou si, comme ces devancières, elle restera à quai.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com
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