Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 09.04.2018 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 1937 fois

NÎMES Faux papiers d'identité : une ex-employée de mairie condamnée

La salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes / Objectif Gard

Une femme de 47 ans, déjà condamnée à deux reprises pour la production de faux papiers d'identité, a été à nouveau sanctionnée vendredi par le tribunal correctionnel de Nîmes.

Elle écope de 1 an de prison dont 6 mois ferme. De plus, elle a perdu son emploi à la mairie de Nîmes, après la découverte de ces agissements en 2007. Au départ, c'est une grosse enquête de la JIRS de Marseille, la juridiction interrégionale spécialisée, qui s'intéressait à un trafic de drogue d'envergure avec des relais Nîmois. C'est dans ce cadre, qu'ont été découvertes de fausses cartes d'identité et de faux passeports. À la barre du tribunal cette ancienne employée municipale de la mairie annexe du Mas de Mingue reconnaît les faits. Elle a permis à des tiers de se procurer des papiers d'identité. " Je prenais le dossier. Je cherchais un justificatif de domicile. Puis on me donnait une photo et des timbres fiscaux et je faisais parvenir le dossier à la préfecture avec la mention urgent en rouge ", témoigne à l'audience cette mère de famille qui a quitté depuis la région Nîmoise. À l'époque, elle vivait avec un compagnon qui était, selon ses dires, celui qui ramenait les dossiers. Elle explique qu'elle n'a jamais rencontré les personnes à qui revenaient les passeports. Pour deux " faux ", elle aurait touché 2 000 euros. Des passeports qui allaient ensuite dans les mains d'un homme bien connu des autorités et membre du grand banditisme.

" On a l'impression qu'il s'agit d'un gros réseau, mais il n'y a que vous aujourd'hui", regrette le magistrat du tribunal correctionnel qui résume le dossier. " Des faits graves qui ne sont pas anodins surtout lorsqu'ils sont effectués par une employée de mairie", poursuit le vice-procureur Patrick Bottero. "L'instruction va durer 10 ans et pourtant il subsiste de très nombreuses zones d'ombre ", termine le représentant du ministère public qui réclame 2 ans de prison dont 1 année ferme.

Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

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