Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 10.04.2018 - elodie-boschet - 3 min  - vu 908 fois

ALÈS Conseil municipal : le budget passe, Roustan évoque 2020 et Mathéaud prend la porte

Conseil municipal (Photo d'illustration : Eloïse Levesque/Objectif Gard)

Après celui d’Alès Agglomération la semaine dernière (lire ici), c’est le budget de la Ville qui était à l’ordre du jour, ce lundi soir, en conseil municipal. Les opposants de gauche ont voté contre.

Pas d’augmentation d’impôts et un programme « ambitieux, dans la lignée de celui de 2017, grâce à la bonne santé financière de la Ville », souligne le maire, Max Roustan, lors de la présentation détaillée du budget primitif 2018, dont la section investissement s’élève à 23 millions d’euros. « Les crédits d’investissement sont affectés à hauteur de 5 millions d’euros à l’aménagement du cœur de ville », précise le premier magistrat. En effet, plusieurs opérations sont prévues dans les mois à venir comme la création d’un espace dédié aux déplacements doux sur les quais de la rive droite du Gardon, l’ouverture de la place des Martyrs vers le centre-ville avec la démolition de l’ancien bâtiment France Télécom, la construction d’un large escalier pour accéder au Gardon depuis la place Gabriel Péri, etc. Par ailleurs, « une attention particulière est apportée aux écoles », avec 624 500€ de crédits destinés aux établissements scolaires.

Max 2020

Dans l’opposition, Jean-Michel Suau est le premier à entonner sa ritournelle, s’attaquant directement au maire : « en réalité, vous êtes favorable aux politiques d’austérité même si vous criez le contraire. Vos choix ne sont pas des contre-feux ni des points de résistance à la politique nationale, mais ils contribuent à aggraver la situation de nos populations. »

« M. Suau, répond le maire, je vous rappelle que les dépenses qui sont là, ce sont les Alésiens qui les ont demandées. Ensuite, vous êtes des farceurs au Parti communiste ! Quand on fait du cinéma à l’Agglo, on doit être capable d'en faire dans sa commune ! Car vos camarades, ils votent leur budget à l’unanimité dans leurs communes et viennent donner des leçons de morale ici. Alors vos leçons, vous vous les gardez et vous les ressortirez dans deux ans. Ça m’aidera beaucoup pour ma réélection ! » 

La charge de Mathéaud

Après Suau, Mathéaud. L’ancien candidat aux Municipales relance un dossier qui lui est cher : les frais de bouche, « en augmentation de 60% » dans le budget présenté. « Il faudrait peut-être stopper la plaisanterie à l’heure où les problèmes structurels de notre ville n’ont pas été réglés. Nous ne gagnons pas d’habitants, notre cœur de ville continue à s’enfoncer dans le marasme, les rues sont sales, la voirie se dégrade… Vos talents en matière de communication ne peuvent pas masquer la réalité de votre gestion, sans vision cohérente et stratégique. » Roustan se contentera de rétorquer à son opposant qu’il est « insupportable » et que la hausse des frais de bouche s’explique par le retour de la Semaine cévenole. Et encore une fois, « ce sont les Alésiens qui l’ont voulu ! » Au final, les opposants de gauche voteront contre le budget.

La délibération 13

On ne saura jamais ce que Benjamin Mathéaud voulait dire au sujet de la délibération 13 portant sur des créations de postes au sein de la collectivité. Malgré les appels et grands gestes répétés de ce dernier, Max Roustan fait la sourde oreille.  « Vous avez le devoir de me donner la parole !, hurle Benjamin Mathéaud. C’est incroyable, on est où là ? Je vous demande la parole. Je vous saurais gré de me la donner ! ». Mais le maire de la Ville ne cède pas : « La Police c’est moi, c’est pas vous ! », ricane-t-il. Furibond, le conseiller municipal quitte la séance avec les salutations narquoises du maire : « Portez-vous bien ! »

Élodie Boschet

Elodie Boschet

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio