Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 20.04.2018 - corentin-corger - 3 min  - vu 591 fois

BEAUCAIRE Garrigues Planes, Sud Canal, le crématorium... des projets qui avancent

Plusieurs questions concernant différents projets portés par la commune ont été adoptées lors du conseil municipal.
Ce deuxième conseil municipal de l'année n'a duré que trois heures (photo Corentin Corger/Objectif Gard)

Après la visite du préfet, la veille, la mairie de Beaucaire organisait ce jeudi son deuxième conseil municipal de l'année. Et le projet d'extension et de réhabilitation de l'école Garrigues Planes était encore sur la table. À l'ordre du jour également, le futur quartier Sud Canal, le crématorium et des demandes de protection fonctionnelle. 

Le conseil municipal a été marqué par l'absence du principal élu d'opposition, Christophe André, qui a pour habitude de faire durer les débats. Son homologue Luc Perrin s'est chargé d'animer l'assemblée dès la première question traitant d'une convention de mandat pour déléguer la maîtrise d'ouvrage du groupe scolaire Garrigues Planes à la SPL (société publique locale) Terre d'Argence. "Je me demande pourquoi la commune est obligée de déléguer alors que nous disposons de personnes compétentes", s'interroge l'élu de "Réagir pour Beaucaire". Une remarque d'un faible intérêt car "toutes les communes passent par des SPL qui garantissent un savoir-faire dans un délai raisonnable", lui précise le maire. Et cela n'empêcha pas Luc Perrin, paradoxalement, de voter pour.

Sa main se lèvera en revanche pour s'opposer à la convention avec la SPL Terre d'Argence pour la réalisation d'une mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage concernant une phase pré-opérationnelle pour le quartier Sud Canal. Sur ce secteur situé en centre-ville, la mairie a quasiment acquis la totalité des terrains, soit une surface de quatre hectares ; une zone en friche avec des cabanons installés sans autorisation. Les différentes études environnementales ont été réalisées, la SPL va maintenant procéder à un pré-diagnostic avant de passer à la phase de démolition en 2019. À la place, la commune souhaite construire une résidence pour personnes âgées non médicalisée, un hôtel et des logements neufs pour de l'accession à la propriété. Un projet d'envergure qui vise à revitaliser le centre-ville et relancer l'activité des commerces de proximité.

Des élus d'opposition, et notamment Dominique Pierre, préoccupés par une question commune, la fin des travaux réalisés sur le canal et la possibilité d'attribuer une aide financière aux commerçants impactés par cette rénovation, ont voulu faire entendre leurs voix. "Ce n'est pas à l'ordre du jour", répond sèchement dans un premier temps Julien Sanchez avant d'argumenter : "Aucune perte n'a été déclarée, apportez-moi des bilans et on examinera si le chiffre des fréquentations a baissé." 

De nombreux projets sont engagés actuellement à Beaucaire, comme la création d'une salle des congrès, financée par la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence à hauteur de quatre millions d'euros. La procédure avance et le conseil municipal a adopté l'ouverture à l'urbanisation partielle de l'ancienne friche SNCF qui va accueillir cette salle de spectacles. Quant au crématorium, sa mise en service est programmée pour juin. Quelques points sur le sujet ont été adoptés : la société OGF remplace Atrium comme concessionnaire de l'établissement, le raccordement au réseau d'eau BRL, l'instauration d'une taxe de crémation de 50 euros reversée à la commune et la diminution de 18% de la taxe d'inhumation, qui passe de 110 à 90 euros.

Demandes de protection fonctionnelle pour Jean-Pierre Fuster et Julien Sanchez

Luc Perrin, au micro, membre de la liste "Réagir pour Beaucaire", a été à l'origine de plusieurs interventions et oppositions (photo Corentin Corger/Objectif Gard)

Trois questions d'ordre juridique étaient également au programme. Julien Sanchez et son premier adjoint Jean-Pierre Fuster ont obtenu une demande de protection fonctionnelle. C'est-à-dire que les frais et honoraires d'avocats et d'huissiers seront pris en charge par le budget de la Ville pour des poursuites en justice. Une enquête a été ouverte après que Jean-Pierre Fuster a été assimilé à Adolf Hitler dans un commentaire d'une page Facebook. "Il s'agit d'un comportement minable, particulièrement gerbant, qui vise à salir les gens", s'est offusqué le maire frontiste. L'adoption de paiement de frais judiciaires par la commune a fait grincer des dents l'opposition et Luc Perrin a déclaré : "Je vous trouve bien sensible dès la moindre attaque. Vous devez assumer les inconvénients mineurs qui incombent à une personnalité publique." 

Ce dernier votera contre et idem pour la première demande de protection fonctionnelle formulée par le maire qui a déposé plainte contre Christophe André pour outrage à la suite de propos accusant l'édile de favoritisme. La deuxième plainte fait suite à un événement du 8 octobre 2017 où le maire s'est retrouvé devant un accident de la circulation. Insulté par un groupe de jeunes qui a gêné l'intervention des secours, Julien Sanchez a décidé d'attaquer en justice l'instigateur principal pour outrage. Une demande adoptée à l'unanimité. Sur les 42 questions prévues, seule l'avant-dernière n'a pas été adoptée. Elle concernait une demande, faite par M. Perrin, de mise en place d'une compensation financière liée à une perte de revenu pour les conseillers municipaux. Le maire a opposé l'argument selon lequel "le poste de conseiller municipal comprend une part de militantisme". Vingt-trois votes contre ont été enregistrés.

Corentin Corger

En bref : création d'un nouveau poste de policier municipal - troisième édition du concours de fleurissement des balcons, fenêtres et jardins des particuliers - un budget de 30 000 euros attribué aux écoles pour les classes de découvertes et sorties éducatives.

Corentin Corger

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