Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 03.05.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 6306 fois

ALÈS Il frappe sa mère, tue son chiot et crève l’œil du chat

Tribunal correctionnel d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

À l’automne dernier, Alexis, 19 ans, est revenu vivre chez sa mère à Alès. Tout le monde en a pris pour son grade : la maman, le chat et le chien…

« Il m’empoisonne la vie. » C’est ce que la mère d’Alexis aurait dit au sujet de son fils lorsqu’elle s’est rendue au commissariat d’Alès, le 16 avril dernier, pour dénoncer des violences subies le jour-même. La dispute éclate pour une banale histoire de console de jeux. Excédé et en état d’ivresse, Alexis tape sa mère contre le frigo, la pousse sur le canapé et lui tire les cheveux. Malheureusement, ce n’est pas la première fois qu’il lève la main sur elle. Depuis plusieurs semaines, la maman reçoit des coups de pieds et de poings, mais aussi des menaces avec un couteau sous la gorge.

Et elle n’est pas la seule à avoir fait les frais de cette colère démesurée. En janvier, deux jours après s’être offert un chiot, Alexis ne supporte pas que celui-ci fasse pipi au sol. Il lui fait alors boire de l’alcool et le force à manger du cannabis avant de l’envoyer valser contre un mur. Le chien n’a pas survécu à ses blessures. Le chat de la maisonnée n’est pas épargné non plus : le prévenu, dans un autre moment de rage, lui crève un œil et casse une patte. Devant le juge du tribunal correctionnel d'Alès, Alexis reconnaît les faits qu’il explique par son addiction au cannabis. « Quand je suis revenu chez ma mère, je faisais des bêtises à droite à gauche et elle me disait qu’elle allait me tuer dans mon sommeil. Elle vous l’a sûrement pas dit, mais elle est alcoolique », précise-t-il à la présidente de l’audience Nadia Atia. « Mais bon, reprend-il, ce que j’ai fait c’était vraiment mal. J’en prends conscience et je sais que c’était pas à faire. » L’expertise psychiatrique du jeune homme révèle une altération du discernement en lien avec un stress post-traumatique suite à des événements difficiles vécus pendant son enfance.

Malgré tout, François Schneider, le procureur de la République, requiert 18 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Une peine suivie par le tribunal avec obligation de soins, de travailler ou de suivre une formation. Alexis a également l’interdiction de détenir une arme et des animaux domestiques. Enfin, il ne pourra plus entrer en contact avec sa mère.

Élodie BOSCHET

Elodie Boschet

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