Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 03.05.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 714 fois

FAIT DU JOUR Alès : une filière thé pousse au parc des Camellias

Bernard Pical veille à la bonne pousse de ses théiers. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

C’est une première sur le territoire et au-delà. Le parc des Camellias, à Alès, s’attèle à développer une filière thé en Cévennes. Un travail de titan mené depuis plus de dix ans par Bernard Pical, le maître des lieux.

Le parc des Camellias, c’est un siècle d’histoire. Pour connaître ses origines, il faut remonter en 1920. À cette époque, Jean Ignal, un réfugié espagnol, travaille à la mine. Lorsqu’il n’est pas au fond, il cultive des carottes et des navets dans le quartier de La Prairie, à Alès. Un beau jour, son ancien employeur lui offre un camellia : ce sera le premier qu’il plantera dans son potager. « Ça a été une révélation pour lui. Il a ensuite multiplié les plants et les variétés pour créer un bois de camellias. Et puis, dans les années 80, il a passé la main à sa fille et son gendre », raconte Bernard Pical, l’actuel responsable des lieux.

Le parc des Camellias est ouvert au public depuis 2005. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Aujourd’hui, cet incroyable écrin botanique, ouvert au public depuis 2005, compte mille arbres de camellias étendus sur 1,5 hectare. « On aimerait bien pouvoir s’élargir, mais on est coincés de tous les côtés », explique le gendre du fondateur, Jean-Claude Peyrot, qui garde encore un œil attentif sur son héritage. Du blanc au rouge pourpre, en passant par différentes nuances de rose et toutes sortes de formes, les fleurs de camellias offrent un magnifique parcours bucolique et une pluie de couleurs, avec, par endroits, des tapis de pétales fraîchement tombés au sol ou séchés. Un véritable havre de paix où chaque passant se prend à rêver.

On marche sur des tapis de pétales au parc des Camellias. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Une filière de thé made in Cévennes ?

Pendant que les huit mille visiteurs annuels se pâment devant ce patrimoine variétal « unique en France et peut-être en Europe », Bernard Pical rêve d’un autre projet, qu’il a présenté au député Olivier Gaillard lors de sa venue la semaine dernière : la création d’une filière thé. Cette boisson, la deuxième la plus consommée au monde, est issue d’une plante de camellias, appelée le camellia sinensis. « En 2006, nous avons planté les premiers théiers dans le parc. Aujourd’hui, il y a en a 300 et ils se développent très bien, précise Bernard Pical. Nous faisons tester notre thé par des experts car il faut respecter une législation. Les avis sont très positifs mais notre préparation n’est pas encore aboutie. Nous avons encore besoin d’apprendre sur la transformation du produit. »

Bernard Pical et Jean-Claude Peyrot (au fond à gauche) présente l’un des théiers du jardin au député Olivier Gaillard. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Le parc des Camellias n’étant pas suffisamment grand pour accueillir une importante culture traditionnelle de théier, Bernard Pical cherche des terrains pour planter environ mille arbres dès l’année prochaine : « On nous a proposé plusieurs endroits en Cévennes. Dans les premiers temps, notre plantation permettrait une récolte de 100 à 130 kg par an », indique-t-il. Des chiffres encore loin des productions phares locales comme le Pélardon, l’Oignon doux des Cévennes ou encore le taureau de Camargue. Mais Bernard Pical, éternel passionné, va tout faire pour que son produit devienne notre tasse de thé à tous.

Élodie Boschet

Les Camellias de la Prairie -  2396 Chemin des Sports - 30100 Alès / 04 66 52 67 48. Site Internet sur ce lien

Ce samedi 5 mai, à 14h, aura lieu la première visite guidée de l'année. Une balade fleurie à ne pas manquer en cette période de floraison.

Elodie Boschet

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