Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 04.05.2018 - corentin-corger - 3 min  - vu 1449 fois

NÎMES OLYMPIQUE Alain Espeisse : "Je souhaite que le club reste pendant 15 ans en Ligue 1"

Vingt-deux ans passés au Nîmes Olympique, dont dix comme professionnel, Alain Espeisse suit toujours les Crocos et se réjouit de cette possible montée, notamment pour son ami Bernard Blaquart.
Alain Espeisse. Carte panini. DR

Ancien milieu de terrain du Nîmes Olympique, de 1983 à 1993, Alain Espeisse a connu les joies d'une montée en première division, à l'issue de la saison 1990/1991. Les deux saisons suivantes, il a fait partie de la dernière équipe du Nîmes Olympique, présent dans l'élite du foot français. Le retour quasi imminent qui se profile le remplit de bonheur.

Objectif Gard : Alain, 25 ans plus tard, ça vous fait quoi d'imaginer le Nîmes Olympique de retour en Ligue 1 ?

Alain Espeisse : Je ne veux pas mettre la charrue avant les bœufs, mais pour moi c'est comme si c'était fait. S'ils ne montent pas là, c'est une catastrophe avec la saison qu'ils ont fait. J'espère que les joueurs en profitent à chaque match, parce que des saisons comme ça, ils n'en vivront pas beaucoup. C'est fantastique pour le public nîmois parce qu'à Montpellier, il n'y en a pas. Ils peuvent être dans les cinq premiers, ils seront 8 à 10 000 spectateurs. Toi, tu vas jouer la montée à guichets fermés. Le football à Nîmes c'est une institution. La culture football de la région, c'est Nîmes. Tu as des clubs un peu partout mais Nîmes a toujours été à part. Ce club il n'a pas été crée cette année mais depuis longtemps avec des joueurs du football français.

On sent véritablement que votre coeur bat pour les Crocos ?

Je suis vraiment trop content pour le Nîmes Olympique ! Pour les gens qui se sont battus et surtout mon pote Bernard Blaquart. Nous sommes relativement proches. On mange souvent ensemble. Je vais le voir à l'entraînement. On boit le café. Il mérite tout ce qui lui arrive car c'est quelqu'un qui vit le foot. Après les joueurs c'est différent : aujourd'hui ils sont là, demain ils seront peut-être plus là. Bernard c'est un mec de la région, s'il part, il ne partira pas loin (rires). C'était un super formateur et ça devient un méga entraîneur.

Qu'est ce qui a empêché au Nîmes Olympique de se maintenir en Ligue 1 en 1993, qu'il ne faudrait pas reproduire aujourd'hui ?

Il y avait des accointances entre le bureau, les penseurs, qui devaient à un moment donné prendre des décisions à la place de l'entraîneur. Aujourd'hui, ça me semble un peu compliqué si Assaf n'ouvre pas son porte-monnaie, il fera l'ascenseur et ça lui ira très bien. Il faut que le président se positionne et qu'il dise ce qu'il veut faire du club, le pérenniser en Ligue 1 ? Avec cette équipe, tu ne feras pas plus. À une autre période, il y avait des hommes comme Bousquet ou Toni Sauli, le PDG de Catavana, qui mettaient 15 millions de francs à titre personnel. De l'argent Injecté sans l'arrière-pensée de se dire demain je vais les récupérer. Il savait que c'était à fonds perdus mais il les ont mis. Il y a réellement une passion, pas de calcul. Avec cette somme, tu pouvais prendre des Cantona, Blanc, Vercruysse, Ayache... Aujourd'hui tu te rends compte qu'il y a des joueurs qui prennent 30 à 40 000 euros et on est incapable de citer leurs noms.

Faites-vous partie de ces anciens joueurs en désaccord avec la politique menée par Rani Assaf ?

Je vais au stade, je paye ma place. Comme ça, je ne dois rien à personne et je peux dire ce que je ressens. Quand t'es invité, tu la fermes. Je n'aime qu'un club en France. Je porte encore les couleurs du Nîmes olympique au travers de l'Amicale des anciens joueurs. Ce que je souhaite c'est que Nîmes Olympique reste pendant 15 ans en Ligue 1 ! Rani Assaf je m'en tamponne. Il est là, il prend ses ronds, demain il se casse. Ce n'est pas lui qui fait la vie d'un club mais les éducateurs, les bénévoles, les gens qui suivent le Nîmes olympique dans les tribunes depuis 30 ans. Ça ceux sont les vrais !

Corentin Corger

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