Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 05.05.2018 - corentin-corger - 3 min  - vu 543 fois

PAYS D’UZÈS Voir l'Ombrière sous un autre jour

Ils sont pour la création d'un centre culturel, mais opposé au projet établi par la CCPU. Un collectif s'est monté et va déposer ce lundi, un recours contentieux au tribunal administratif.

Jean-François Lataste, Jacques Bizet et Lydie Pastre Defos du Rau ont aminé cette réunion publique (photo Corentin Corger)

Futur centre culturel et salle de congrès, l'Ombrière est un projet porté par la Communauté de communes Pays d'Uzès. Une infrastructure encore en phase de préfiguration dont les travaux devraient bientôt démarrer. Mais un collectif citoyen s'est monté contre l'Ombrière, dénonçant un projet démesuré. Il prévoit de déposer un recours contentieux au tribunal administratif. 

Ce jeudi soir, une cinquantaine de personnes a assisté à Vallabrix, à la réunion publique du collectif citoyen qui s'oppose au projet de l'Ombrière. Une réunion d'information pour faire partager aux habitants de l'Uzège des interrogations et des remarques sur le contenu du projet. Un collectif qui constate d'abord une absence d'informations précises et de concertation sur l'établissement de l'Ombrière. Une pétition a été lancée et a permis de recueillir plus de 1 000 signatures. Un recours gracieux avait été déposé en janvier. Maintenant c'est au tribunal administratif de Nîmes, que les opposants comptent faire entendre leur voix en demandant l'annulation du permis de construire.

Jacques Bizet, résume les motivations à l'origine de la création du collectif, "un projet démesuré, un coût prohibitif, un usage mal-défini et l'incompréhension d'une salle des congrès." Il regrette que les acteurs locaux n'aient pas été davantage sondés sur ce projet : "sa définition n'est pas issue d'une concertation minimum." Et notamment les acteurs culturels, dont le collectif cherche les preuves d'une consultation, en demandant à la CCPU les compte-rendus. Des rendez-vous à la Communauté de communes avec Dominique Serre et Nadège Molines qui n'ont rien donné. De même au Département ou à la Région, où le collectif a été respectivement reçu par le président,Denis Bouad, et le député Fabrice Verdier. Pas d'avancée. Ce qui oblige le groupe a adopter une autre position : "aujourd'hui nous sommes sur des points de vigilance." 

Les raisons du désaccord

Vue d'artiste de l'Ombrière (Cabinet DE-SO / DR)

Avant d'annoncer les différents points de désaccord par rapport au contenu actuel du projet, Jacques et son équipe ont réaffirmé leur soutien à la naissance d'un centre culturel. "On ne remet pas en cause le besoin d'un centre culturel, ça nous paraît une évidence, Uzès en a besoin". Mais alors sur quoi portent les contradictions ? "Il n'y a pas eu d'annonce de projet culturel préalable à cet outil et pas de consultation des acteurs culturels locaux. On leur a présenté le projet comme il a été ficelé", explique Jean-François Lataste.

Une programmation d'environ 35 spectacles par an ont été annoncés. Un appel d'offre sera bientôt lancé. Le collectif s'inquiète de retrouver des évènements déjà existants et demande l'instauration d'un forum annuel des manifestations culturelles. L'inquiétude est grandissante concernant les coûts de fonctionnement et notamment sur l'activité centre de congrès que pourra aussi occuper l'Ombrière. "Actons officiellement qu'il s'agit d'une activité annexe", est-il exprimé devant l'assemblée. La capacité d'accueil de 900 places est jugée aussi disproportionnée. "C'est plus que la scène nationale du Cratère à Alès", s'interroge le collectif.

Le dernier point réside évidemment sur le prix de l'investissement. Le collectif estime qu'il y a des prestations intellectuelles et des coûts par rapport au parking qui n'ont pas été pris en compte. Différentes dépenses qui, d'après eux, augmenteraient de 6 à 9 millions d'euros le coût total des travaux. La mobilisation va donc continuer pour éviter "la construction d'un outil inadapté au territoire", avec d'autres réunions d'information prévues. Le recours en justice va être déposé, afin d'alerter la CCPU sur les modifications à apporter, pas sûr qu'ils en tiennent compte. À suivre...

Corentin Corger

Corentin Corger

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