Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 25.05.2018 - florence-genestier - 2 min  - vu 6942 fois

MÉDITERRANÉE Deux chalutiers graulens coincés en Espagne par la police

Une opération de remorquage entre deux marins-pêcheurs gardois n'a pas été autorisée dans les eaux espagnoles.
Le Juliarth, un des chalutiers coincés en Espagne (photo Frédéric Souchard, photographe)

Un chalutier graulen venu à la rescousse d'un collègue coincé dans les eaux espagnoles pour le remorquer s'est fait arraisonner par la police espagnole.

Si en France le devoir de solidarité entre marins-pêcheurs permet à l'un d'aider l'autre, ce n'est pas le cas avec la loi espagnole. Arraisonnés par la Guardia civil et les autorités maritimes espagnoles, les deux équipages ont été interrogés pendant cinq heures par les policiers et devraient payer une caution avant de repartir vers leur port d'attache.

Pour l'instant, les deux équipages, celui du Louis Elie 2, qui a cassé son moteur, et le Juliarth sont bloqués à Villanueva, un port à 100 km de Barcelone. D'après les informations de M. Dufourcq, le patron du Juliarth, que nous avons pu joindre ce midi, les autorités maritimes espagnoles n'ont jamais reçu les autorisations délivrées au chalutier secouriste par les autorités maritimes françaises...

Partis mercredi matin à 8h du Grau-du-roi, les marins-pêcheurs commencent à trouver le temps long, surtout après les procès-verbaux dressés par la police espagnole et leurs cinq heures d'audition... Ils se résignent à passer ce week-end en Espagne, tout en contactant le maximum de gens possible pour débloquer leur situation. Il y aurait déjà eu des précédents, un autre marin-pêcheur venu aider un collègue dans les eaux espagnoles en 2002 ayant connu le même genre d'ennui. Visiblement, seul le recours à une compagnie de remorqueurs spécifiques serait autorisé dans les eaux espagnoles.

Actualisation 16 h 45. Lors de l'inauguration de l'École de mer à Port-Camargue ce vendredi 25 mai après-midi, le maire du Grau-du-Roi, Robert Crauste, a évoqué la mésaventure des marins locaux. Ce matin, après entretien avec les marins retenus par les autorités espagnoles, il a alerté toutes les autorités maritimes susceptibles d'intervenir en leur faveur : la direction nationale de la pêche, la DIRM, Bernard Pérez, le président du comité régional des pêches d'Occitanie, et Gérard Romiti, président du comité national des pêches maritimes. Les marins graulens, philosophes, se préparaient toutefois psychologiquement à rester au port pendant ce week-end.

Florence Genestier

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