Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 28.05.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 2264 fois

LE 7H50 de Julien Sanchez : « Beaucaire est en deuil »

Après le dramatique accident des supporters de rugby, le maire de Beaucaire a mis en place une cellule psychologique pour les victimes et leurs proches.
Julien Sanchez, maire Front national de Beaucaire (Photo : Coralie Mollaret)

Objectif Gard : En savez-vous davantage sur les circonstances de l'accident qui s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche ?

Julien Sanchez : C’est plus le procureur de la République de Valence qui pourra vous répondre (*). Il a éventuellement parlé d’un pneu qui aurait éclaté. Nous nous sommes en deuil. On attend des nouvelles des blessés, acheminés vers différents hôpitaux de France (Valence, Lyon, Clermont-Ferrand...). Dans ce car, il y avait plus d’une trentaine de personnes, dont 18 mineurs. La moitié étant des enfants de moins de 14 ans de l'équipe minime de rugby. On était en fin de saison : les jeunes et certains membres de leur famille étaient partis supporter l’équipe de Castres pour la demi-finale du Top 14 à Lyon. 

Une famille beaucairoise a plus particulièrement été touchée par ce drame ?

Oui, un couple (dont l’enfant âgé de 14 ans est gravement blessé, NDLR). L'épouse travaillait au CCAS de Beaucaire depuis plusieurs années en tant qu'aide à domicile (...). Beaucaire, c’est 16 200 habitants, alors on se connaît. C'était censé être un moment de joie... On va tout faire pour rendre hommage aux victimes. Nous avons mis les drapeaux de l’hôtel de ville en berne et nous nous sommes rapprochés des familles.

Le chauffeur est également décédé. Avez-vous des éléments le concernant ? 

Pas vraiment… Ce sexagénaire était employé de la société Blache basée à Avignon. Il conduisait régulièrement et depuis des années les joueurs du club. Je ne suis pas enquêteur, mais il n’y a jamais eu de problème avec lui. On m’a dit qu’il faisait très bien son travail.

Ce dimanche, vous avez mis en place une cellule psychologique au sein du club de rugby (stade Éric Baska). Quel était son rôle ?

Cette cellule a été mise en place à la demande de la mairie, de la préfecture ainsi que du Samu. Il y a neuf personnels de la Croix-Rouge et du Samu, dont un psychologue et une infirmière. Ils ont commencé à recevoir ceux qui se sont rendus au chevet des victimes, comme des joueurs et d'autres parents. Une centaine de personnes est venue ce dimanche matin. Ils essaient de mettre des mots sur les événements. C’est important.

Au niveau des enfants, d’autres actions plus ciblées sont-elles prévues ?

Nous avons recensé les enfants, qui sont majoritairement scolarisés dans les collèges de Beaucaire. Un soutien va être apporté dès ce matin dans les écoles primaires de Beaucaire. Les trois collèges de la commune, celui de Saint-Gilles ainsi que le lycée de Tarascon sont aussi concernés. Il est important que les enfants soient pris en main pour s'assurer de leur état psychologique. 

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com 

(*) Le parquet de Valence a ouvert une enquête en flagrance du chef d'homicide involontaire, contre X, confiée à l'escadron départemental de sécurité routière. 

Coralie Mollaret

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