Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 03.06.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1575 fois

NÎMES Un quatrième mandat pour Jean-Paul Fournier ?

Les Nîmois sauront à la fin de l’année si leur maire Les Républicains se présentera pour un quatrième mandat en 2020.

Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes et ancien sénateur du Gard (Photo : droits réservés)

Ira-t-il, n’ira-t-il pas ? C’est la question qui alimente, à Nîmes, les discussions de politique fiction. Après dix-sept ans de règne, le maire Les Républicains pourrait bien passer la main. À qui ? Comment ? Et surtout, pourquoi faire ? « Je vais prendre le temps de la réflexion cet été. Je rendrai ma décision publique en fin d’année », confie le principal intéressé.

Le temps, l’allié de Jean-Paul Fournier

Le temps, c'est aujourd'hui le plus fidèle allié de Jean-Paul Fournier. D'abord parce que le doute sur sa candidature lui permet de rester dans les conversations des Nîmois. En politique, ça n'a pas de prix. « Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on parle de moi », disait Léon Zitrone. Cette incertitude met aussi à mal ses adversaires, en difficulté pour se positionner sur l'échiquier politique des Municipales, pour l'heure inconnu.

En réalité, plusieurs éléments détermineront la décision de Jean-Paul Fournier. À 73 ans et après un quadruple pontage coronarien, pour le tenant du titre, la campagne municipale de 2020 ne sera pas semblable à celle de 2001, année de sa prise de pouvoir. Même si ses alliés sont de précieux relais sur le terrain, les multiples réunions d’appartement, les rencontres publiques (meetings, tractages…) et les manifestations innovantes pour séduire de nouveaux électeurs demandent une énergie folle.

Les municipales sont le seul scrutin où la personnalité et la proximité du candidat font la différence. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si cette élection enregistre la plus forte participation. Les projets pour la Ville sont palpables par les habitants, qui se sentent ô combien concernés par les enjeux du scrutin. Si Jean-Paul Fournier connaît Nîmes, cet éventuel nouveau mandat doit proposer une nouvelle vision de la cité.

Artisan de la stratégie

Enfin, toute guerre gagnée est le fruit d'une stratégie. Face à une gauche éclatée, un centrisme en quête d'alliés, une extrême-droite en embuscade, et un macronisme dont on ignore l'impact local, la droite républicaine reste un noyau dur à Nîmes. Les prétendants multiples à la succession de Jean-Paul Fournier et les obstacles judiciaires de son dauphin, Franck Proust, obligent l'équipe sortante à dessiner un nouveau plan d'attaque. Différent des précédents. 

Ce n'est pas un secret : l'une des principales obsessions du maire est de ne pas laisser les clefs de la Ville à son ex-allié et président Centriste de Nîmes métropole, Yvan Lachaud. Pour cela, Jean-Paul Fournier serait-il prêt à aller à l'encontre des directives nationales de son parti ? Un parti qui valide les stratégies locales en entérinant les candidatures et leurs alliances des grandes villes de France ? 

En septembre, la Ville accueillera un nouveau directeur de cabinet, recruté par un cabinet de spécialisé. Le chasseur de tête dévoilera mi-juin ses premiers candidats, pour une entrée en fonction prévue en septembre. Réfugié aujourd’hui dans les Alpes-Maritimes, son ex-directeur de cabinet, Jean-Albert Chieze, avait fomenté avec l’édile projets et tactiques aiguisés pour convaincre l'électorat. Derrière chaque grand homme, il y a une équipe. La prochaine qu'établira -ou pas - Jean-Paul Fournier pourrait en dire long sur l’avenir politique de Nîmes.

AS et CM

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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