MARDI ÉCO Les besoins en main-d'oeuvre en augmentation de 25% dans le Gard
Réalisée par Pôle emploi, entre octobre et décembre novembre dernier, en partenariat avec le Credoc et l'appui de l'ensemble des directions régionales, l'enquête annuelle Besoins en main d'oeuvre (BMO) met en exergue une hausse très nette de projets de recrutements au sein des entreprises du département.
Particulièrement sensible (25%), cette progression des intentions d'embauches pour cette année s'explique selon le directeur de Pôle emploi Gard/Lozère, Philippe Blachère, par une meilleure santé économique : "depuis deux ans on constate un contexte national de reprise." Une embellie que les chiffres viennent confirmer puisque de 20 088 en 2016, puis 22 572 en 2017, pour 2018 ce sont maintenant 28 227 projets d'embauche qui ont été recensés.
Pour autant, dans le Gard il s'agit très majoritairement d'emplois saisonniers précaires (66% pour 49% en Région Occitanie) proposés dans l'agriculture, les services à la personne et dans l’hôtellerie-restauration, des secteurs qui n'ont pas forcément la côte auprès des personnes en recherche d'emploi. Et encore moins auprès des plus jeunes d'entre-eux... "Dans ces domaines d'activité, on constate des difficultés de recrutement", n'élude pas Philippe Blachère. "Quoi qu'il en soit, dans tous les secteurs d'activité, certains employeurs s'en sortent mieux que d'autres pour trouver du personnel."
La vente, les services et le tourisme en tête de gondole
Le responsable administratif en veut pour preuve que, bien qu'en moyenne 37% de ces projets d'embauche soient jugés "difficiles"(34% en 2017), "90% des offres" qui passent par le filtre Pôle emploi "sont satisfaites et 50% des offres déposées sont pourvues en moins de 38 jours. Dans le Gard, 66 conseillers répartis dans 10 agences sont dédiés à l'aide à l'embauche des entreprises." Sans pour autant qu'on puisse assurer de la pérennité desdits emplois... "Dans certains secteurs d'activité où les conditions de travail sont difficiles, les gens ne restent parfois qu'un jour ou deux...", convient Philippe Blachère.
Les difficultés de recrutement sont dues à la pénurie de candidats (82%), au profil inadéquat du candidat (77%), à la nature du poste proposé (53%), au manque de moyens financiers de l'employeur potentiel (28%), au déficit d'image du secteur concerné (20%), à l'accès au lieu de travail (13%) mais aussi aux procédures internes de recrutement de l'entreprise (10%).
Dans le Gard, ce sont la vente, les services et le tourisme qui se partagent le plus gros des offres d'emploi. Ils représentent à eux seuls 33% des propositions, suivis de près par l'agriculture (32%). Le secteur médico-social affiche un petit 9% et l'encadrement (artistes, professionnels du spectacle et les emplois liés à l'informatique, les ingénieurs et cadres) représente 6%. Alors que le transport augmente (8%), avec ses 5%, l'industrie est stable mais reste confinée à des secteurs comme l'agro-alimentaire, le textile et le nucléaire et la sous-traitance (Alès, Bagnols/Cèze). À noter encore que parmi les entreprises ayant fait part de leur intention de recruter ce sont les entreprises de quatre employés ou moins qui sont les plus nombreuses.
Philippe GAVILLET de PENEY
philippe@objectifgard.com
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